FOOTBALL. Louis-Philippe Bourassa a été repêché par le Rouge et Noir d’Ottawa dans la Ligue canadienne de football (LCF) en 4e ronde, le 36e choix au total en 2017. Le spécialiste des longues remises se prépare à entamer sa deuxième saison chez les professionnels.

L’histoire du colosse de 6’3″ et 231 livres est particulière puisqu’il a commencé à jouer au football seulement à partir du niveau collégial. «J’avais arrêté l’école pendant deux ans, et question que ça soit plus attrayant, je me suis inscrit dans le programme de football des Diablos.»

Alors qu’il était blessé, Louis-Philippe a pris un ballon seulement pour faire des remises pour s’amuser. «Un entraîneur m’a vu et il se demandait pourquoi je n,avais pas dit à l’équipe que j’étais capable de faire des remises, mais je ne le savais pas moi non plus», lance-t-il en riant.

Puis, lorsqu’il a fait sa place avec les Carabins de Montréal dans la ligue universitaire, les entraîneurs ont vu son potentiel. «C’est comme ça que ma carrière de spécialiste des longues remises a commencé.»

Sans hésiter, Bourassa identifie son année recrue avec les Carabins comme étant son meilleur moment au niveau universitaire. «De pouvoir vivre la rivalité Laval-Montréal, et de triompher pour la première fois de l’histoire sur le terrain de l’Université Laval pour remporter la Coupe Dunsmore, et ensuite de gagner la Coupe Vanier à Montréal d’une façon hallucinante, je n’ai pas de mot pour décrire le sentiment que ça procure.»

À sa première saison avec le Rouge et Noir d’Ottawa l’année dernière, le Shawiniganais a disputé 16 parties. Comment a-t-il vécu la transition du niveau universitaire au niveau professionnel? «Honnêtement, la grosse différence c’est que tout le monde est bon. Tout le monde est grand, gros et fort. Il n’y a pas de partie gagnée d’avance, tous les matchs sont serrés. De mon côté, j’ai dû faire des ajustements dans mon jeu, comme de bloquer après ma remise. Ça ajoute une autre dynamique à ma mécanique. Aussi, avec le bruit des gros stades, ce n’est pas toujours évident d’entendre la cadence. C’était une adaptation ça aussi. Ç’a été plus difficile mentalement que physiquement.»

Le camp d’entraînement du Rouge et Noir commencera à la mi-mai. «L’objectif de l’équipe est toujours de gagner le championnat, mais il faut avoir une meilleure saison que l’an passé. Personnellement, je veux avoir une bien meilleure saison que mon année recrue. Je veux m’établir comme un des bons spécialistes des longues remises dans la ligue.»

Le rêve ultime pour le Shawiniganais serait de recevoir une offre d’une équipe de la NFL pour évoluer au sud de la frontière canadienne. «La NFL demeure le niveau ultime. Mais je veux faire une longue carrière professionnelle, que ce soit dans la LCF ou dans la NFL. Aussi, avec ma position, ça va me permettre de jouer au football pendant encore plusieurs années.»