Et si Trois-Rivières avait des vélos en libre-service?

AVEC LA COLLABORATION DE JONATHAN COSSETTE

Marc Delesclefs, du développement des affaires chez Bewegen Technologies, était récemment de passage à Trois-Rivières pour présenter le projet de vélos à assistance électrique en libre-service devant le Comité vélo. Un projet qui peut s’apparenter, en quelque sorte, à celui des «BIXI» de Montréal.

Bewegen Technologies est une compagnie québécoise œuvrant dans l’industrie du vélo en libre-service. La vision de l’entreprise est de fournir une solution permanente en matière de transport collectif.

«J’ai présenté ça à la Ville de Trois-Rivières», confirme M. Delesclefs. «Alain Ayotte est notre dirigeant et c’est lui qui avait conçu la compagnie BIXI lancée en 2008 à Montréal. Il a quitté pour créer Bewegen en 2013. On construit tous nos vélos à Saint-Georges-de-Beauce et on a eu beaucoup de succès en Amérique. On a le plus grand système Pedelec à Baltimore et en région rurale à Summit County (Ohio).»

«Maintenant, on veut se faire connaître davantage au Canada, surtout au Québec, alors c’est pour ça que je viens voir si la ville et les élus sont intéressés à investir dans un système comme le nôtre.»

Bewegen offre un moyen de transport vert, donc respectueux de l’environnement, et assez simple d’utilisation.

«Le vélo à assistance électrique en libre-service offre une mobilité efficace. On veut toujours que les gens puissent trouver des vélos facilement. Étant donné qu’il est électrique, on attire beaucoup plus de monde qu’avec des vélos réguliers. On peut attirer des gens qui ne font pas nécessairement de vélo régulier», explique M. Delesclefs.

«Si le système est répandu dans toute la ville, on implante des bases a plusieurs endroits en essayant de conserver une distance de moins 300 mètres de marche pour les usagers. Lorsqu’on y va avec un projet pilote, on cible des endroits stratégiques.»

Et quels sont les coûts reliés à un tel projet?

«Un trajet simple peut coûter environ 2$. L’usager peut également acheter une passe mensuelle ou un abonnement pour l’année. On essaye de viser les tarifs d’autobus, par exemple. (…) C’est à la Ville de décider de l’âge de ces usagers. Il est conçu pour s’ajuster à différente taille.»

«Pour ce qui est des coûts pour la ville, c’est difficile à dire. Ça dépend du nombre de vélos désirés, du nombre de stations implantées et du plan choisi, dépendamment si la ville choisit la recharge solaire ou la recharge électrique», conclut-il.

_____________________________________________

La Ville intéressée par les vélos libre-service

Le projet de vélos libre-service semble plaire au conseiller municipal Pierre-Luc Fortin et au coordonnateur du Comité vélo de la Ville de Trois-Rivières, Jean-Yves Arsenaul

«Le plus intéressant dans ce concept, c’est que même les personnes à mobilité réduite peuvent aussi s’en servir. C’est plus qu’un vélo ordinaire puisqu’il y a une assistance électrique», mentionne M. Arsenault.

La Ville de Trois-Rivières doit d’abord effectuer une évaluation des coûts et de tout ce qui englobe ce projet. Le Comité vélo prendra le temps d’en discuter avant de prendre une décision.

«Pour nous, c’est l’investissement de départ qui nous questionne, mais une fois que c’est lancé, pour tout ce qui touche la mise en opération, c’est la compagnie québécoise Bewegen qui s’en charge. Donc on a besoin de s’occuper de rien. En plus, l’utilisation est d’une simplicité incroyable», commente M. Fortin.