Draveurs: de belles années pour le Tigre

Michel «Le Tigre» Bergeron sera de passage à Trois-Rivières à l’occasion de la soirée retrouvailles des Draveurs. Entretien avec celui qui fut le plus populaire entraîneur-chef des Draveurs de Trois-Rivières.

Comment décririez-vous votre passage à la barre des Draveurs?  

«Mes années à Trois-Rivières ont été primordiales pour ma carrière. C’est ce qui a vraiment lancé ma carrière et c’est là que le hockey est devenu mon gagne-pain. J’y ai passé six belles années et nous avons remporté le championnat à deux reprises. J’aurais tellement aimé remporter la Coupe Memorial pour les partisans en or que nous avions!»

«C’était difficile au début, car les joueurs ont fait la grève et les médias disaient de chahuter pour Michel Bergeron. Ensuite, les joueurs sont rentrés au bercail et on a gagné le premier championnat de la concession. Les amateurs aimaient le coach Claude Dolbec et ne comprenaient pas qu’il soit congédié alors que l’équipe était en tête du classement. Je ne garde que de bons souvenirs de Trois-Rivières. J’ai vraiment trouvé ça difficile de quitter la ville. De mes six années, je garde autant de beaux souvenirs là-bas que de beaux souvenirs à Québec ou à New York.»

Quel est, justement, votre plus beau souvenir?

«Mon plus souvenir est probablement la saison 1978-1979. Nous n’avions perdu que 8 rencontres (58v-8d-6n). Et nous avons un record qui tient encore à ce jour, soit seulement 2 défaites sur la route. Ce record-là ne sera jamais battu! Je n’ai pas les statistiques exactes, mais on marquait environ 8 buts par match, en moyenne.»

Les Draveurs détiennent également la plus longue série sans défaite sur la route : 20 rencontres,  record établi du 12 décembre 1978 au 18 mars 1979.

Quels sont vos plus beaux souvenirs de la rivalité Shawinigan/Trois-Rivières?

«Les gens de Trois-Rivières étaient gâtés. On présentait du hockey spectaculaire et on avait des joueurs extraordinaires. On avait des équipes physiques sur la patinoire. Personne ne nous intimidait. Je m’étais battu avec l’entraîneur Ron Racette qui est par la suite devenu mon ami. Les arénas étaient remplis à pleine capacité et les soirées étaient longues, incluant la période d’échauffement. Nous avions été suspendus cinq matchs pour notre bagarre, mais ça faisait partie de la rivalité. J’ai souvent dit que la rivalité Shawinigan/Trois-Rivières m’a préparé à la rivalité Québec/Montréal.»

Avez-vous tout de suite accepté lorsqu’on vous a proposé de participer une soirée retrouvailles?

«Oui, c’est certain! J’ai vraiment hâte de retrouver mes anciens joueurs. C’était des ados qui sont devenus mes chums aujourd’hui. J’ai tellement eu de bons capitaines, entre autres Michel Lebel, Mario Rouillard et Richard David.»