Direction Manchester pour Vincent Arseneau
HOCKEY. L’ancien-Cats Vincent Arseneau a signé une entente à deux volets avec les Monarchs de Manchester la semaine dernière, club-école des Kings de Los Angeles. Après avoir disputé la majorité de la dernière saison avec les Cutthroats de Denver dans la Ligue centrale de hockey, l’attaquant de 21 ans souhaite faire le saut dans la Ligue américaine dans quelques mois.
Après avoir disputé une dernière campagne junior sous les ordres de Denis Chalifoux, l’attaquant Vincent Arseneau a reçu un appel pour compléter la saison avec les Monsters du Lac Érié, club-école de l’Avalanche du Colorado. «Pendant mon temps là-bas, j’ai signé un contrat à deux volets entre la Ligue américaine et la Ligue centrale. Lorsque j’étais à Shawinigan, l’effort était là et je donnais toujours mon 100%. Chez les professionnels, les joueurs sont plus gros et tout est beaucoup plus rapide. C’est beaucoup de passes et du démarquage. Tu dois jouer selon le système de jeu», a raconté celui qui travaille à l’École de hockey Jonny Murray de Québec au cours de l’été.
En 47 rencontres à Denver, Arseneau a amassé 37 points (24b,13a), en plus d’amasser 120 minutes de punition. «Je tiens à ne pas être reconnu comme un bagarreur. C’est sûr que c’est l’étiquette que j’avais dans le junior et je n’aimais pas ça. Je veux que les gens parlent de moi comme un joueur d’énergie, capable de tout faire. J’ai prouvé à Denver que j’étais capable de marquer des buts. Je suis devenu meilleur en désavantage. Je sais que si je joue plus haut, j’aurai un rôle sur un troisième ou quatrième trio. Je devrai bloquer des lancers, un travail qui ne paraît pas toujours, mais qui est difficile».
En 24 rencontres avec le Lac Érié, Arseneau n’a récolté qu’une passe, en plus de passer 95 minutes au cachot. «Lorsque tu arrives comme ça, c’est difficile de passer par-dessus des gars qui ont des contrats à un volet. J’ai joué sur les deux derniers trios et je crois que j’ai beaucoup appris. Je suis plus fort mentalement. Il y a une semaine, j’ai signé une entente avec les Monarchs de Manchester, car je voulais changer. Au Colorado, ils ont des joueurs avec de très bonnes habiletés, alors qu’à Los Angeles, ils gagnent en travaillant toujours très fort à chaque présence», a-t-il comparé.
Une chance
Choix de première ronde (11e) du Titan d’Acadie-Bathurst, l’attaquant format géant n’a jamais eu la chance d’être sélectionné dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Malgré tout, il ne perd pas espoir d’un jour évoluer avec les meilleurs de la planète. «Je crois que ça me prend juste une chance. Mon rêve est de faire un camp de la LNH. J’aurais aimé faire celui des Kings, mais je n’ai pas fait suffisamment mes preuves dans la Ligue américaine. Je travaille sur tous les aspects de mon jeu l’été, car tu peux toujours t’améliorer. Je veux arriver à Manchester en bonne forme physique», a-t-il lancé.
Un match significatif
Au cours des prochaines semaines, Vincent Arseneau retournera dans sa famille aux Îles-de-la-Madeleine pour la première fois en plus d’un an. Le principal intéressé a été emballé lorsqu’il a appris que les Cataractes de Shawinigan allaient disputer deux rencontres préparatoires sur sa terre natale au début de la prochaine saison. «C’est comme s’il y avait un premier match des Nordiques pour les gens de Québec. Ce sera la première fois qu’on recevra un calibre aussi élevé. Chaque personne adore le hockey et aller voir le Canadien de Montréal, ce n’est pas donné. Moi-même, je n’aurais jamais pensé que ça allait arriver, car ça entraîne des coûts importants pour les équipes. Plusieurs personnes m’en ont parlé et elles sont enthousiastes. Ce sera bon pour le hockey par chez nous, car ça démontrera que lorsqu’on y croit, on peut y arriver. Emmanuel Aucoin va peut-être bien disputer ces deux rencontres. C’est quelque chose que j’aurais rêvé faire dans mes années juniors», a mentionné celui qui devrait sur place pour ne rien manquer de l’action.
À l’image de ses anciens-coéquipiers, il garde un souvenir très fort de la conquête de la Coupe Memorial par Shawinigan en 2012. «Chaque fois que quelqu’un m’en parle, j’en ai des frissons et que de bons souvenirs. Au début, on ne réalisait pas ce qu’on avait fait, mais on va tous se reparler un jour ou l’autre. On a travaillé très fort pendant un mois avant le tournoi et je crois que tout le monde a beaucoup appris».