Des Mauriciens ramènent la Coupe… de Sibérie!

VOYAGE. Certains joueurs de hockey évoluent dans différentes ligues de garage. Chaque région comporte ce type de ligues amicales. Mais que diriez-vous de former une équipe qui rafle les grands honneurs à Sotchi en 2014 et qui rafle grands les honneurs en Sibérie en 2015?

Huit joueurs de Trois-Rivières se sont entourés de cinq joueurs de la région de Sherbrooke et d’un autre de la région de Laval afin de revivre une expérience hors du commun le mois dernier.

«L’an dernier, un de nos joueurs nous a convaincus de participer à un tournoi à Sotchi. Un gros tournoi organisé pour les 40 ans et plus. Parfait! On est arrivé là-bas quelques semaines seulement après les jeux Olympiques et on a gagné le tournoi. Puis une autre équipe d’Ekaterinbourg, en Russie, a remporté un tournoi similaire qui regroupait que des équipes de la région russe», explique d’entrée de jeu Yves Bordeleau, entraîneur adjoint de l’équipe canadienne.

«Donc cette année, l’équipe russe a décidé d’organiser une finale contre nous sur le lac Baïkal. On s’est retrouvé dans un décor féérique sur le plus grand lac au monde. Il contient plus d’eau que les cinq Grands Lacs réunis. 637 kilomètres de long et 80 kilomètres de large. L’eau est tellement belle et pure qu’on voit très bien sous la glace. C’était très spécial!», raconte M. Bordeleau.

En plus des 14 joueurs du Québec, coach Bordeleau était accompagné d’un entraîneur de renom, soit Jacques Laporte. Il a notamment dirigé au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), ainsi qu’à la barre des Patriotes de l’UQTR.

Victoire

Un seul match, une seule coupe. Un vainqueur…

«Nous avons connu une première période difficile de sorte que les Russes ont pris les devants 2 à 0. Nous avons été emprisonnés dans notre zone. On a changé de plan en deuxième période et nous avons inscrit deux buts à notre tour. En troisième, nous avons repris les devants 3-2 et ils sont revenus de l’arrière. Puis nous avons repris les devants 4-3. En fin de match, nous avons écopé d’une pénalité et ils ont retiré leur gardien. Ils ont créé l’égalité 4 à 4. Nous avons gagné la séance de tirs de barrage 2 à 1 pour se sauver avec le championnat.»

Match d’envergure

Les «Ligues de garage» sont reconnues à plusieurs endroits dans le monde et cette rencontre était importante aux yeux des Russes.

«Il y avait 500 ou 600 personnes sur le site. Nous y avons été transportés en aéroglisseur. La deuxième chaîne de télévision de Russie et l’équivalent de leur RDS étaient sur place pour présenter le match, en plus de cinq médias. Il y avait un match d’anciennes vedettes russes après notre rencontre. On y a vu des Valéry Kamensky et Andrei Kovalenko. C’est mémorable!», confie M. Bordeleau.

«C’est un trip incroyable! Nous en avons profité pour visiter Moscou. On était chanceux d’être là pour disputer une partie au milieu de nulle part! Maintenant, on comprend mieux l’expression  »un froid sibérien » puisqu’il faisait -39 le matin du match. Nous avons eu du fun ensemble et on s’est cimenté en tant que gang. L’an dernier, c’était une belle expérience. Cette année, c’était un évènement!»

D’autres Trifluviens accompagnaient Yves Bordeleau, notamment Pierre St-Jacques, Didier Perrot, Jean-Luc Bellemare, Sébastien Lemay, Stéphane Périgny, Pascal Périgny et Alain Lessard.