Dédié au tennis de table depuis 20 ans

Lorsqu’il a approché la ­Ville de ­Trois-Rivières, en 1995, ­Martin ­Marcotte s’est vu offrir un petit local muni de trois tables de ­ping-pong que l’on retrouve dans tout bon magasin de grande surface. Il pouvait alors s’adonner à sa passion, sans toutefois se douter de l’ampleur que ça allait prendre quelques années plus tard.

« ­Tout a commencé en 1998. J’avais 19 ans, j’étudiais au ­Cégep et je voulais jouer avec un de mes amis, alors on a fait des démarches avec la ville. On a eu un petit local sur la rue ­Dorval, avec trois tables. On était vraiment content de pouvoir jouer tout le temps, lui et moi, et par la suite, on s’est dit que ce serait ­peut-être le fun de le faire découvrir aux jeunes et de se faire un club », se souvient le fondateur du ­Club de tennis de table ­Ping-O-Max, ­Martin ­Marcotte.

« C’est en octobre 2001 que nous sommes allés vers ­Michel ­Morissette, à l’Unité régionale de loisir et de sport (URLS), pour officialiser notre club et pour se doter d’un club structuré. C’est sûr que je ne m’attendais assurément pas à ce que ça allait devenir aujourd’hui. On a eu des joueurs de tous les niveaux qui ont joué sur la scène québécoise, canadienne et mondiale. On est parti d’environ cinq membres pour en arriver là. J’ai longtemps combiné un emploi à temps plein en comptabilité avant que le club devienne mon travail à temps plein en 2003. J’ai jumelé mon temps entre les clubs de ­Repentigny et ­Trois-Rivières au début, et je suis aussi gérant de l’Équipe ­Québec. »

Comme c’est le cas pour plusieurs clubs sportifs du ­Québec, la pandémie est venue affecter les activités du club ­Ping-O-Max ces derniers mois. En mars 2020, le club comptait plus de 70 joueurs actifs.

« C’est incroyable ! ­On est revenu en septembre 2020, mais pour seulement trois semaines. On avait perdu la moitié de nos membres. On a repris en avril 2021, mais avec seulement 20 membres. On est tombé encore en pause pour revenir en septembre 2021 avec une quinzaine de membres. Lorsqu’on a mis la clé dans la porte aux ­Fêtes, on était rendu à une cinquantaine de membres, alors on avait vraiment connu des gros mois de novembre et décembre », ­confie-t-il.

« ­Maintenant, on ne sait pas si on va pouvoir reprendre. On est toujours à deux mètres de l’autre joueur alors on pourrait ­peut-être pouvoir jouer. Si on revient, ça devrait être en pratique libre, sans coach ou animateur tout près qui te demande 50 répétitions de coups droits. »

Très populaire

Pandémie ou non, le tennis de table a fait sa place il y a longtemps au ­Québec et il continue d’attirer de jeunes joueurs.

« Ç’a toujours été un sport populaire. C’est vraiment un sport de loisir et de plaisir. Au club, on retrouve de tout du côté des joueurs. On a des athlètes qui pratiquent de deux à trois heures par semaine, comme d’autres qui peuvent mettre 20 heures d’entraînement. »

« Ça se joue beaucoup dans les écoles secondaires, et ce, depuis longtemps. J’étudiais à l’école secondaire ­Le ­Tremplin et je jouais. Il y a même des écoles primaires maintenant qui ont des tables pour les jeunes. On essaie justement d’aller chercher ces ­jeunes-là qui aiment jouer à la récréation et au diner pour les apporter au club, leur apprendre nos connaissances et les faire progresser dans le sport », ajoute M. Marcotte.

Mine de rien, ­Ping-O-Max a célébré ses 20 ans en octobre dernier, ce qui se veut une belle réalisation pour le ­Batiscanais.

« ­Avec la situation actuelle, on n’a pas pu le célébrer comme on voulait le faire avec d’anciens joueurs et joueuses, administrateurs et coachs. Nous n’avons pas pu tenir de soirée du genre gala alors on se reprendra ­peut-être au 25e anniversaire, en 2026. »

« ­En attendant, si on peut reprendre nos activités rapidement, on va espérer continuer sur l’erre d’aller que nous avions en novembre et décembre. On se prépare aussi pour les ­Jeux du ­Québec, à ­Rivière-du-Loup. Les qualifications doivent avoir lieu le 5 février prochain. On veut continuer aussi le développement de nos entraîneurs. On en a plusieurs qui suivent des formations alors c’est très important pour le club », ­conclut-il.