Connaissez-vous le Yoseikan Budo?

ENTREVUE. Le Centre National Yoseikan Budo, qui est installé à Trois-Rivières, fêtera bientôt son 30e anniversaire. Ayant agrandi ses installations depuis maintenant cinq ans, il a pu élargir ses horizons tout en conservant le Yoseikan Budo comme discipline de premier plan.

Le Yoseikan Budo se veut un art martial qui a vu le jour à la fin des années 1960 et qui a été officiellement fondé en 1975 par Sensei Hiroo Mochizuki. Le centre trifluvien compte deux salles d’entraînement.

«Le Yoseikan Budo qu’on enseigne ici, c’est une méthode multidisciplinaire. Les techniques de frappe sont travaillées comme à la boxe, les techniques de coups de pied comme au karaté, les techniques de projection au sol comme en judo et les techniques de clé comme en aïkido. On travaille aussi avec des armes qui sont recouvertes de mousse. Depuis 25 ans, on est affilié avec le créateur du nom Yoseikan, descendant d’une lignée de samouraïs qui vient du Japon, soit le Maître Mochizuki», lance Claude Roy, instructeur et coordonnateur au Centre National Yoseikan Budo.

«Georges St-Pierre a déjà dit une phrase qui m’a marqué, car elle décrit notre enseignant du Yoseikan Budo. Il avait dit : Je n’excelle dans rien, mais je suis bon dans tout. C’est un peu la philosophie du Yoseikan Budo. On n’est pas spécialiste dans rien, mais on se débrouille bien dans plusieurs styles de combat.»

Monsieur Roy est instructeur d’arts martiaux depuis 35 ans, lui qui a également entraîné l’équipe canadienne pendant plusieurs années.

«Le Yoseikan est enseigné dans une quarantaine de pays. Au Québec, il est enseigné dans une vingtaine d’écoles et le centre national trifluvien se veut la maison mère de la Fédération canadienne. Le propriétaire, Marc Beaudry, est un expert international et le plus haut gradé au Canada. Il est élève direct de Maitre Mochizuki.»

Comme c’est le cas de plusieurs disciplines sportives, la popularité du Yoseikan est cyclique.

«Ça dépend toujours de ce qui arrive dans la société ou au niveau culturel. Il y a un peu moins de dix ans, il y a eu une mode pour les arts martiaux mixtes à cause de la MMA et de Georges St-Pierre, même si ce n’est pas ce qu’on enseigne directement, car on n’enseigne pas le «full contact». C’est similaire, mais tout est fait de façon contrôlée chez nous», ajoute-t-il.

«Ça peut aller aussi loin que la sortie de films, comme on a vu lorsque les films de Karaté Kid et des Tortues Ninja sont sortis. Les inscriptions d’enfant ont explosé! S’il se produit une vague d’agressions, le téléphone sonne pour des cours d’autodéfense. Tout ça est un mixte avec la qualité du club. Si le club est renommé et attirant, les inscriptions vont bon train de façon naturelle.»

Bien que le Yoseikan soit perçu comme étant un sport de combat, M. Roy encourage les parents à venir tenter l’expérience et estime que ça ne devrait pas être une contrainte pour y inscrire son enfant, bien au contraire.

«Beaucoup de parents inscrivent leur enfant parce qu’ils ont du gaz à dépenser et beaucoup d’énergie. C’est excellent pour les enfants TDAH ou avec des problèmes de concentrations, car ce sont des activités physiques bénéfiques. Un autre avantage avec les arts martiaux, c’est qu’on travaille de façon ambidextre alors on vise un développement plus symétrique», explique M. Roy.

«On travaille dans un endroit sécuritaire et nos instructeurs ont tous été formés. Ce sont tous d’anciens élèves. On a aussi des formateurs pour la pédagogie, car on n’enseigne pas de la même façon à un élève de sept ans qu’avec un adulte. Le programme est le même à 75%, mais il y a quand même une bonne différence selon l’âge.»

Pour les intéressés, un réseau de compétition est également en place, réseau qui peut même vous conduire jusqu’aux championnats du monde.

Mario Ambrosini se joint Centre National Yoseikan Budo

Le Centre National Yoseikan Budo vient d’ajouter toute une corde à son arc,

«Mario  (Ambrosini) est 6e dan de Yoseikan Budo il a été l’élève direct du maître pendant une quinzaine d’années. C’est l’expert mondial et la référence mondiale au niveau du Yoseikan Budo. On a la chance et l’immense plaisir de l’accueillir parmi nous. Il s’en vient résider ici!», a confirmé M. Roy.

«Il va aussi s’occuper de préparer nos athlètes pour éventuellement participer aux championnats du monde. Il va également enseigner à monsieur et madame tout le monde. Il enseigne le conditionnement physique, le yoga et les arts martiaux.»

Monsieur Ambrosini a toujours rêvé d’habiter le Québec, ce qui a facilité son choix.

Deux garderies sportives

Le Centre National Yoseikan Budo compte maintenant deux garderies, soit l’École sportive des P’tits Samouraïs et la Garderie sportive des P’tits Samouraïs.

«Avec les deux garderies, on parle de 134 enfants. Ce sont des garderies axées sur les activités physiques et sur le sport, alors chaque semaine, les enfants ont des cours de natation ou des activités d’arts martiaux. Agrandir nous a permis d’élargir notre gamme de services. On offre du conditionnement physique en salle ou en piscine, de type aqua-forme, aqua-maman ou aqua-aîné, et des cours d’arts martiaux», explique M. Roy.

«Pour les enfants de 1 à 4 ans, on offre un cours de développement psychomoteur. Ce sont des programmes qui ont été développés par des spécialistes en développement de l’enfant. Des parcours d’habiletés que le parent fait faire à son enfant sont offerts à chaque semaine, ce qui fait une belle activité parent-enfant. On offre aussi des cours de natations dès l’âge de quatre mois. On a aussi des programmes d’arts martiaux dès l’âge de quatre ans.»

Prenez note qu’il y aura journée portes ouvertes les 25 et 26 août prochain. Pour de plus amples informations sur le Centre National Yoseikan Budo, visitez le http://www.yoseikanbudo.ca/.

Saviez-vous que…

… Le Yoseikan tire ses racines d’une intime relation avec les fondateurs de deux des principaux arts martiaux modernes: Maître Jigoro Kano (Judo) et Maître Moreï Ueshiba (Aïkido). C’est pourquoi le Yoseikan véhicule les valeurs qu’on lui connaît. Yoseikan est le nom donné au dojo qui fût érigé en novembre de 1931 à Shizuoka au Japon. Ce dojo a été construit par les frères et les amis de Maître Minoru Mochizuki puisqu’à l’époque, celui-ci récupérait d’une pleurésie et d’une tuberculose pulmonaire. Après que le dojo fût construit, un ami de la famille Mochizuki, un professeur de philosophie, appela le dojo Yoseikan. Maître Minoru Mochizuki adopta le nom immédiatement puisqu’il signifie: «L’endroit où l’on développe la vérité». Cela reflétait l’idéologie de ses professeurs et renforçait l’attitude positive de «Bien-être et prospérité mutuels» qu’il a toujours promue. Après la Seconde Guerre mondiale, le dojo dû être reconstruit, car il avait été brûlé. (http://www.yoseikanbudo.ca/)