Coach de vie pour joueurs de hockey

Quand il assiste aux matchs de séries éliminatoires du Canadien, le Bécancourois Sébastien Vouligny n’a pas du tout le même regard que le partisan ordinaire. Pour lui, regarder la partie est un vrai travail puisque c’est ce qui lui révèle si les séances de coaching menées avec l’attaquant Maxim Lapierre ont porté fruit.

«C’est vrai que je ne regarde pas un match dans la détente. J’observe tous les joueurs, même ceux que je ne conseille pas, et je cherche à reconnaître leur caractère, leurs forces, leurs faiblesses, leur état d’esprit», explique Sébastien Vouligny, dont le travail avec les athlètes professionnels a débuté il y a près de trois ans, en 2005. «C’est à ce moment-là que j’ai commencé à aider Maxim Lapierre. Il venait d’arriver avec les Bulldogs d’Hamilton et il n’avait pas encore marqué de points en sept matchs. Sa confiance baissait et il avait peur de se retrouver dans les estrades. Alors je l’ai aidé. Je l’ai conseillé pendant un mois et ça lui a permis de marquer sept points en sept matchs et d’être appelé par le Canadien», relate avec fierté le jeune coach de vie, qui n’a pas cessé depuis d’agir comme conseiller personnel auprès de la jeune vedette du tricolore. «Cette année, on a beaucoup travaillé ensemble, autant au début de l’année, quand il a été retourné à Hamilton, qu’à la veille des séries. Et en ce moment, il joue le meilleur hockey de sa vie», relève M. Vouligny.

L’expérience, et le succès, acquis auprès de Lapierre ont aussi permis au coach de s’implanter un peu plus dans le domaine sportif, en assistant le défenseur des Bulldogs, Mathieu Biron, et le défenseur du Moose du Manitoba, Dany Groulx. Cette année, il a aussi choisi d’appuyer intensivement Mathieu Curadeau, un attaquant de la ligue internationale qui joue à Fort Wayne, en Indiana, et tente un retour après de grandes difficultés. «À l’automne, il avait pratiquement abandonné tout espoir. Là, il est en nomination pour le titre de recrue de l’année et a marqué 30 buts en saison régulière», illustre celui qui utilise une technique appelée programmation neurolinguistique, très prisée par les psychothérapeutes, pour modéliser les comportements menant à l’excellence afin de pouvoir les transmettre ensuite à ses clients. «Ça fonctionne très bien, autant en coaching d’affaires qu’en coaching de vie. Mais mon objectif est vraiment de devenir d’ici quelques années une référence comme coach de vie pour les joueurs de hockey.»