Club de canoë-kayak: Mathieu Pelletier rentre au bercail

Ça bouge au Club de Canoë-Kayak de Trois-Rivières (CKTR)! Le Trifluvien Mathieu Pelletier est de retour à son ancien poste d’entraîneur de haute performance, tandis que l’ancienne athlète de haut niveau, Rowan Hardy-Kavanagh, a tout récemment été nommée directrice générale du club trifluvien. 

Pour coach Pelletier, il s’agit d’un retour aux sources. « J’ai été entraîneur-chef ici pendant 20 ans avant de rejoindre Canoë Kayak Canada pendant trois ans. La structure a changé au CKTR, alors au lieu d’avoir un entraîneur-chef qui chapeaute tout, on a maintenant deux postes distincts avec le poste de Rowan. Elle va s’occuper de superviser tous les services du club et de mon côté, je vais être entraîneur avec les athlètes de haute performance. On forme une bonne équipe et je pense que les athlètes sentent qu’on travaille ensemble. On veut le bien du club et le bien de tout le monde avant tout », lance Mathieu Pelletier.

Son poste d’entraîneur au sein de l’Équipe nationale, qui l’a d’ailleurs conduit aux Jeux olympiques de Tokyo l’an dernier, l’aurait contraint à déménager dans la grande métropole. 

« Auparavant, les athlètes de l’Équipe nationale suivaient l’entraîneur, peu importe où il se trouvait, tandis que maintenant, ils ont centralisé les athlètes à deux centres, soit un à Montréal et un en Nouvelle-Écosse. J’ai préféré ne pas déménager à Montréal ni de voyager sur une base régulière. J’ai donc choisi de revenir ici. On continue par passion et c’est un sentiment difficile à décrire. Le fait d’être à l’extérieur, sur l’eau, c’est plaisant. Lorsque tu travailles avec des athlètes qui s’investissent avec des objectifs et des buts, et qu’ils nous incluent dans ce processus-là, c’est gratifiant et très difficile à expliquer comment ça vient nous chercher. »

De son côté, il s’agit d’une continuité pour Rowan qui occupait le poste d’entraîneuse avec le programme sport-études depuis septembre 2021. Native d’Ontario, la nouvelle directrice générale a connu une belle carrière, elle qui a notamment remporté une médaille de bronze aux championnats du monde 2023 en C2, sur une distance de 200m, avec Anne-Sophie Lavoie-Parent.

L’année suivante, elle remportait pas moins de trois médailles aux Championnats Pan Américain, soit des médailles d’argent en C1 1000m et C2 1000m, puis une médaille de bronze en C2 200m. Son nouveau poste l’amènera à coordonner les opérations du CKTR avec des objectifs de croissance, de développement et de mise en valeur de la mission du club.

« On m’a nommée directrice au début du mois d’avril et je coache encore, confie-t-elle. Je fais également de l’administration et je gère les divers programmes que nous offrons. Nous sommes deux entraîneurs à temps plein, en plus des autres coachs qui nous aident, surtout durant la saison estivale. »

« Mon chum, que j’ai rencontré sur l’Équipe nationale et qui était lui aussi coaché par Mathieu, est natif de la Mauricie alors je l’ai suivi ici. À ma retraite, j’ai voulu continuer dans ce domaine parce que c’est une petite communauté le canoë-kayak et ce n’est pas assez connu, je crois. Il faut faire valoir notre sport. C’est vraiment un sport qu’une fois que tu lui as goûté, il ne veut pas te laisser aller. »

De grands athlètes

Depuis bon nombre d’années, le CKTR a vu bon nombre de ses athlètes atteindre les plus hauts niveaux. Il y a eu les Richard Dober Jr, Geneviève et Gabriel Beauchesne-Sévigny, Andréanne Langlois, Anne-Sophie Lavoie-Parent et Laurence Vincent Lapointe, entre autres. Le club trifluvien n’a plus besoin de présentation auprès des athlètes québécois.

« On a réussi à mettre sur pied une belle structure et le programme sport-études en fait partie, lance Mathieu Pelletier. Comme tout organisme, on a quand même des enjeux comme de s’assurer que ça reste accessible. On a une bonne base de jeunes qui viennent au club pour s’intéresser à notre sport et, de fil en aiguille, ils s’investissent de plus en plus et il développe cette passion-là. C’est un cercle aussi dans le sens où plus ton club progresse, demeure en santé et connaît du succès, plus il peut obtenir des subventions, ce qui te permet de poursuivre et de maintenir un certain standard à tes activités. Ça t’aide aussi à avoir de meilleurs équipements et à offrir de meilleurs services. »

« Maintenant que nous sommes deux en poste avec des tâches réparties, ce sera plus facile de solidifier une bonne structure, notamment avec les nouveaux coachs, renchérit Rowan. On veut aussi faire du mentorat avec les jeunes coachs et leur offrir davantage de formations et de connaissances. Si nos coachs sont meilleurs, les athlètes pourront en bénéficier eux aussi. Notre club est très solide, mais on peut toujours être meilleur. »

Chaque été, plusieurs jeunes adeptes rejoignent le CKTR. D’ailleurs, les places disponibles pour les différents camps de jour se remplissent assez rapidement. « On offre déjà plusieurs options, dont des programmes avec des parents ou même des adultes. Je veux qu’on puisse offrir encore plus de programmes pour encadrer tout le monde. Présentement, c’est certain qu’on est content de voir que c’est déjà très populaire », conclut Rowan.