Carrie-Ann Auger, une leader dans la peau d’une recrue

ENTREVUE. Carrie-Ann Auger a connu un séjour de rêve avec les Diablos/Basketball du Cégep de Trois-Rivières. Elle s’aligne maintenant avec le Rouge et Or de l’Université Laval, où elle y pratique des études de Droit.

La jeune joueuse de 21 ans a vu peu d’action jusqu’à présent cette saison, ce qui est normal pour une recrue. Elle a obtenu un départ en onze matchs, et inscrit 42 points. Elle a réussi 6 tentatives de trois points en 23 occasions, et 12 lancers francs sur 15 essais. Elle joue en moyenne 13 minutes par rencontre.

«Ça va bien pour moi! C’est une saison d’apprentissage et le niveau de jeu est plus élevé. Ça reste que c’est plusieurs filles contre qui j’ai déjà joué, mais il y un écart d’âge. Je suis souvent plus jeune de quatre ou cinq ans comparé à certaines joueuses», confie-t-elle d’emblée.

«Ce sont des systèmes de jeu différents et il faut apprendre à jouer en d’équipe défensivement. Ce n’était pas aussi détaillé au Cégep. Sur le plan collectif, nous nous sommes mises en marche. Ça commence à bien aller et l’équipe a atteint son niveau de potentiel.»

Le Rouge et Or occupe le deuxième rang du classement général avec un dossier de 8 gains et 3 revers. Il a également remporté 7 de ses 8 derniers duels. L’athlète de 5 »3 était convoitée avant d’arrêter son choix sur l’Université Laval.

«J’ai eu une offre du Vermont, mais également de Bishop, Concordia, Ottawa et de Dalhousie University. Mais j’ai opté pour le programme de droit de l’Université Laval», explique-t-elle.

«Je connaissais deux filles qui jouaient ici et j’aimais comment le coach m’a approchée. J’aimais sa façon de recruter. L’adaptation a été facile avec les vétérans qui nous aident beaucoup à s’intégrer.»

Des études en droit qui deviennent maintenant sa priorité.

«Les études passent en premier et c’est un bonus de pouvoir jouer au basketball universitaire en même temps. C’est beaucoup de sacrifices encore, mais ça vaut le coup», lance-t-elle.

«Je veux toujours devenir notaire, mais je vais voir plus tard. On découvre qu’il y a tellement d’options dans le domaine juridique. Le côté administratif est très intéressant aussi. J’aimerais faire mon baccalauréat en trois ans, mais il y aura la maîtrise ensuite. C’est donc dire que je pourrais jouer pour le Rouge et Or pendant cinq ans.»

Carrie-Ann Auger dispute actuellement sa saison recrue avec le Rouge et Or de l’Université Laval. Photo courtoisie

Petite, mais efficace…

Bien malin qui pourrait croire qu’il faut être grand pour dominer au basketball. Celle qui ne compte plus les trophées et les honneurs n’est grande que de cinq pieds et trois pouces.

«J’ai toujours été petite alors j’ai eu besoin de trouver d’autres avantages que j’ai su développer avec le temps. J’ai de la vitesse et une bonne vision du jeu. J’ai une bonne compréhension du jeu et je suis très intense. J’ai trouvé ma manière d’attaquer le panier aussi», dit-elle.

«Je ne sais pas si je suis un modèle, mais je l’ai certainement été à mon école (Collège Marie-de-l’Incarnation/CMI). Nous avons reçu la visite de l’École secondaire du Rocher en début de saison et l’entraîneur disait aux jeunes  »Regardez, elle est petite et elle du talent ». Si je peux servir d’exemple, alors tant mieux.»

Faisal Docter

Chose certaine, l’entraîneur-chef des Diablos Trois-Rivières, Faisal Docter, aura eu un effet positif sur la jeune Auger.

«Il a aidé à ce que j’aille confiance en moi. Maintenant, je dois retrouver cette confiance au niveau universitaire. À la base, j’ai toujours été une fille qui veut être performante. Il m’a montré que je suis capable!», a-t-elle témoigné, visiblement émue au bout du fil.

«Il m’a montré que j’avais du potentiel. C’était un papa pour nous! Autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du terrain. Et il nous a montré les choses importantes de la vie», conclut-elle.

Parmi ses nombreux titres et prix…

Elle s’est vu décerner la «Médaille du Lieutenant-gouverneur du Québec» pour la jeunesse le 26 mars dernier. Le Cégep de Trois-Rivières a proposé sa candidature pour son implication exemplaire en dehors de sa participation exceptionnelle à l’équipe de basketball féminin Division 1 et de ses excellents résultats scolaires.

Elle a également reçu le titre d’«Athlète canadienne de la Mauricie», volet sport collectif, lors du Gala sport hommage Mauricie 2017. Elle a récidivé au plus récent Gala, enlevant le titre devant Victoria Eymard (hockey) et Audrey Marcoux (volleyball).

-Elle a aussi obtenu le titre de «Joueuse par excellence du Québec» décerné par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).