Bertrand Godin renoue avec le Grand Prix

COURSE AUTOMOBILE. Ce week-end, le chroniqueur et pilote Bertrand Godin renoue avec le Grand Prix de Trois-Rivières après de nombreuses années d’absence. Il sera l’un des 27 pilotes de Formule 1600 à prendre le départ des trois courses à l’horaire.

Il faut dire qu’avant sa participation au Grand Prix de Montréal en F1600 plus tôt cet été, ça faisait 24 ans qu’il n’avait pas conduit une monoplace.

«Je suis une vieille recrue, lance Bertrand Godin en riant. La Formule 1600 offre une belle compétition. Il y a des vétérans comme Schraenen et Bonnet, mais aussi des jeunes pilotes qui cumulent beaucoup d’expérience de course. Et il y a beaucoup de talent sur la grille de départ. Je suis resté surpris du niveau de pilotage à Montréal. Les écarts étaient serrés. Ça rend la course intéressante autant pour nous que pour les spectateurs.»

Il faut dire que le Grand Prix de Trois-Rivières a aussi une place spéciale dans son cœur, car c’est ici qu’il a pris part à sa première course en monoplace en 1996. Il garde d’ailleurs précieusement le volant de la voiture qu’il a pilotée ce jour-là.

«Je me rappelle que trois heures avant la course, lors d’essais, j’étais arrivé au bout du Carmel à 250 km/h et que les freins ont lâché. J’ai fait un tête-à-queue. J’en avais pour 80 000$ de dommages. L’équipe a tout fait pour la réparer pour qu’on puisse faire la course. Cinq minutes avant le début de la course, la voiture était prête… avec beaucoup de tape, mais elle était prête! J’ai fini cinquième», raconte Bertrand Godin, le regard brillant.

Pour lui, c’est un rêve de gamin de gagner une épreuve du Grand Prix de Trois-Rivières. Il revoit encore Gilles Villeneuve remporter sa course en 1976 sur le circuit trifluvien, une victoire qui a lancé la passion pour la course automobile ici.

Mais le défi n’est pas mince.

«C’est le genre de circuit où tu ne peux pas sortir de la piste, car il y a des murets tout le tour! Pour un pilote, c’est le genre de circuit qui ne laisse pas droit à l’erreur. Ça ajoute du défi, c’est certain. La Formule 1600, c’est une vraie voiture de course. Même si elle n’est pas puissante, elle est très légère, agile, nerveuse et précise. Il faut travailler l’auto dans son aspect dynamique et apprendre à bien la positionner pour en tirer le maximum», explique-t-il.

«Je suis tellement content d’avoir des gens qui me supportent dans cette aventure. Je me sens comme si j’avais 25 ans!» conclut Bertrand Godin.