Belisle-Springer s’amuse dans la Frontier League
Sam Belisle-Springer a enfin la chance d’évoluer dans la Frontier League de baseball et il n’a pas chômé en ce début de saison. Celui qui s’est vu confier le rôle de partant #1 chez les Aigles a remporté ses quatre premières décisions.
Le Québécois, qui avait signé avec les Aigles l’an dernier, n’avait pas pu jouer à Trois-Rivières puisque la COVID-19 était venue jouer les trouble-fêtes. Le droitier de 27 ans avait alors tenté sa chance avec Équipe Québec, mais il fut coupé dans le tout dernier droit du camp, lui permettant de reprendre l’avion pour l’Europe. Il a évolué avec les Alligators de Solingen, dans le Championnat d’Allemagne de baseball, avant de se joindre aux Templiers de Sénart, dans le Championnat de France, en Division 1.
« J’avais joué mes deux dernières saisons en Europe, alors j’avais des contacts pour retourner là-bas. Au monticule, ç’a bien été. J’ai bien aimé mon expérience. J’étais à 30 minutes de Paris et c’était vraiment cool. En Europe, tu t’entraînes quand tu veux et tu joues une fois par semaine alors tu es passablement libre. À Paris, j’allais au gym me lancer, je dînais et je pouvais être à la Tour Eiffel en 30 minutes », confie-t-il.
Belisle-Springer a amorcé sa saison avec une victoire à Lake Erie au cours de laquelle il n’a concédé que 2 points en 6 manches de travail. Il a ensuite enchaîné avec trois victoires avant de baisser pavillon face à Tri-City. Cette fois, il a été malmené de 6 points et 9 coups sûrs en 4 manches et 1/3. En plus de ses quatre gains en cinq décisions, il totalise 30 retraits sur des prises en 29 manches et 1/3 de travail.
« Être partant numéro 1, ça amène une légère pression parce que c’est un rôle avec une certaine importance, mais tu dois te concentrer sur le fait qu’être partant #1, #3 ou #5, c’est le même travail. Tu ne peux pas te mettre dans l’idée que le titre veut dire quelque chose, parce qu’au bout du compte, tout le monde devient partant #1 la journée de son départ », témoigne-t-il.
Pour ce qui est de son excellent début de saison, l’athlète de 27 ans explique qu’il y a plusieurs facteurs qui jouent en sa faveur.
« La confiance de l’entraîneur est un facteur important. Avoir la confiance Matthew Rusch fait un monde de différence parce que lorsque ton coach croit en toi et en tes habiletés, ça t’empêche de douter et ça te permet d’être beaucoup plus libre. Deuxièmement, c’est notre receveur Carlos Martinez. C’est un rêve de lancer pour lui! Il est incroyable et ce n’est pas pour rien qu’il a joué dans le calibre AA pendant trois ou quatre ans. C’est un bon décideur de lancers, une très bonne cible et il te met en confiance. Il a un canon dans le bras, alors il va couper les coureurs en tentative de vol » ajoute celui qui possède quatre lancers dans son artillerie, soit une rapide tombante, une glissante, une courbe et une fronde.
« J’ai eu de bons départs, mais de moins bons dernièrement. Je n’avais pas trop d’attentes non plus parce que je ne savais pas à quoi m’attendre comme calibre de jeu. Je contrôle ce que je peux contrôler et on est rendu à apporter des ajustements parce que mes deux derniers départs étaient moyens. »
Bien que son expérience soit de courte durée dans la Frontier League, le natif de Rigaud ressent déjà le support des amateurs à son égard. « C’est sûr que c’est le fun! Même si les gens ne savent pas vraiment je suis qui, ils veulent que tu performes. Les Québécois soutiennent les Québécois et ça amène un boost de plus », concède-t-il.
Les Aigles n’ont peut-être pas le début de saison escompté, mais il n’y a pas de raison d’activer le mode « Panique » pour le moment.
« On a un groupe de gars de gars cool, qui s’entendent bien et on sait qu’on a une bonne équipe, avec beaucoup de talent au bâton. On sait qu’on n’est jamais sorti d’un match. Nos lanceurs ont un bon stuff alors on croit qu’on a l’équipe pour aller loin. On veut gagner le championnat alors pour réussir, on doit faire les séries, peu importe comment. Ça reste le but premier parce que tu ne peux pas gagner de championnat si tu ne fais pas les séries », ajoute-t-il.
« Mon but personnel, c’est d’arriver en fin de saison et être satisfait de moi. Je veux avoir tout donné, ne rien laisser. Tu contrôles les résultats, mais jusqu’à un certain degré. Je veux garder les choses simples, au jour le jour », conclut-il.