Antoine Bibeau frise la perfection
VICTORIAVILLE. L’ancien Estacades, Antoine Bibeau, pouvait difficilement laisser une meilleure impression au camp d’entraînement des Maple Leafs de Toronto. En cinq sorties, il a alloué deux maigres buts.
Il a réussi un jeu blanc au camp des recrues, avant d’ajouter deux blanchissages dans les matchs intra-équipe. Puis, en compagnie du vétéran Jonathan Bernier, il a blanchi les Flyers de Philadelphie. Il a accordé ses deux seuls buts face aux Sénateurs d’Ottawa.
Malgré son brio, il a été cédé aux Marlies de Toronto, club-école des Leafs, en début de semaine. Une décision logique dans les circonstances considérant la présence de Jonathan Bernier et de James Reimer devant la cage des Maple Leafs.
Il reste que Bibeau a fait écarquiller bien des yeux et qu’il a répondu à la confiance témoignée par l’organisation qui lui a offert un contrat à l’issue du dernier tournoi de la coupe Memorial.
«En me faisant signer une entente, les dirigeants démontraient qu’ils croyaient en moi, mais j’estime avoir encore gagné des points au cours des dernières semaines, a fait valoir le portier victoriavillois. Ils ont notamment apprécié ma maturité et les efforts déployés à l’entraînement durant la saison morte. Disons qu’ils ont été impressionnés et surpris de ma progression.»
Bien que satisfait de son rendement, Bibeau ne tient rien pour acquis, bien au contraire. Il continue de répéter qu’il veut aborder une étape à la fois. Il souhaite désormais assurer sa place avec les Marlies et, quand ce sera fait, il veut forcer la main des entraîneurs dans l’espoir de voir le plus d’action possible.
En fait, il ne cache pas qu’il travaillera sans relâche pour soutirer le poste de gardien de but numéro un du club-école des Leafs dans l’espoir d’être rappelé si Jonathan Bernier ou James Reimer subit une blessure. «J’y vais encore une étape à la fois. Ça peut basculer tellement rapidement au hockey, a-t-il souligné avec sagesse. Pour l’instant, je suis simplement content d’avoir pu me faire justice au camp d’entraînement et j’espère que ça se poursuive avec les Marlies.»
En plus de bloquer les rondelles, il impressionne par son calme devant sa cage. Le principal intéressé a confié être excessivement nerveux avant de sauter sur la patinoire, mais dès que la rondelle est mise en jeu la nervosité est rapidement chassée. Comme un artiste sur scène, il se sent bien lorsqu’il se retrouve entre ses deux poteaux.
Une progression vertigineuse Considéré comme l’un des plus beaux espoirs à sa position, Antoine Bibeau a dû attendre jusqu’en cinquième ronde avant d’être réclamé par les défunts MAINEiacs de Lewiston en 2010. Cette équipe a ensuite été dissoute et Bibeau a été sélectionné par les Olympiques de Gatineau qui, peu de temps après, l’ont expédié à Charlottetown. C’est avec les Islanders qu’il a véritablement éclos. Échangé à Val-d’Or à la dernière période des fêtes, il s’est attiré tous les regards en aidant les Foreurs à remporter la coupe du Président et en décrochant le titre de joueur par excellence des séries. Il a également brillé au tournoi de la coupe Memorial. S’il poursuit sa progression, il pourrait s’avérer un véritable vol des Leafs qui l’ont repêché en sixième ronde, 172e au total, en 2013.