André Pronovost obtient la meilleure licence en Amérique du Nord

KARATÉ. L’entraîneur-chef André Pronovost du Club de karaté Shito Ryu de Trois-Rivières a obtenu la licence Juge A en kata et en combat lors du Championnat panaméricain senior de karaté de Toronto il y a quelques semaines, plus haut niveau d’arbitrage octroyé en Amérique du Nord.

Présent dans le milieu des arts-martiaux depuis 45 ans, André Pronovost a dû passer un examen écrit et pratique pour obtenir sa licence, qui lui donne le dernier mot lors des compétitions présentées à travers tout le continent.

«À ce niveau, tu dois avoir 90% au test théorique. Ils veulent vraiment que tu maîtrises la matière sur le bout de tes doigts, afin de faciliter ta prise de décision. Peu importe ta provenance, ils veulent la crème. À Medellín, j’ai été le seul à passer pour l’examen pratique, mais je ne comprenais pas les questions du responsable. J’ai pu me reprendre à Toronto, où j’ai eu un juge de New York et je suis parvenu à obtenir mes deux mentions», a raconté l’homme de 63 ans.

Les officiels ne sont pas rémunérés et doivent assumer la majorité des frais lorsqu’ils se déplacent pour des compétitions importantes, où ils peuvent passer leur examen ou se faire un nom.

«C’est vraiment par passion que tu fais ça. À chaque niveau, les athlètes sont plus rapides et explosifs. Tu te dis que ça cogne aux canadiens, mais c’est une coche de plus aux panaméricains. C’est là que tu apprends le plus comme entraîneur. Tu reviens avec tes jeunes avec des connaissances supplémentaires. Mon argent, je le mets de côté pour ces voyages de karaté», a mentionné celui qui pourrait être du K1 à São Paulo à la fin mai.

Six arbitres au Québec

À travers la province, seulement six arbitres ont leur niveau panaméricain, dont quatre qui ont le grade Juge A en kata et en combat. L’officiel André Pronovost aimerait bien faire ses classes et obtenir son niveau mondial au cours des prochaines années, un objectif qui entraînera des coûts importants.

Propriétaire du Club de karaté Shito-Ryu de Trois-Rivières, l’entraîneur-chef 6e dan adore redonner à la relève.

«Il est vrai que ma motivation a été en montagnes russes au fil des années. Enseigner aux ceintures de couleurs est très plaisant, mais lorsque les jeunes obtiennent leur ceinture noire, tout change. C’est dommage, mais le karaté développe l’égo. Tu arrives pour expliquer tel ou tel point et ça passe plus difficilement. J’ai eu de très grandes déceptions, mais je suis resté accroché pour les plus jeunes. Je m’entraîne au meilleur de mes capacités avec mes élèves. Je veux en faire de bonnes personnes. C’est cette magie que je recherche».