À l’assaut de l’Ironman du Mont-Tremblant
Une douzaine de triathlètes de la région participera à l’Ironman de Mont-Tremblant, le 18 août, dans l’espoir de se qualifier en vue de l’Ironman de Kona, à Hawaï, en octobre.
Le défi sera de taille, car l’Ironman de Mont-Tremblant réunira les meilleurs triathlètes de l’Amérique du Nord.
«On note une bonne participation des triathlètes de la Mauricie, surtout les hommes. Nous sommes quatre de Shawinigan et huit de Trois-Rivières à nous être entraînés tout l’été en vue de cette course. C’est la dernière chance pour ceux qui espèrent se qualifier pour Hawaï qui est l’épreuve ultime. Pour se qualifier, il faut terminer en 1ère position, ou deuxième ou troisième assurément», indique Alain Renaud, triathlète de Trois-Rivières.
«Un ironman, c’est un combat avec soi-même. C’est une longue épreuve qui dure généralement entre neuf heures et demie et quinze heures, selon les athlètes. C’est aussi un combat avec le temps et les éléments qui nous entourent. Je pense qu’on peut espérer voir deux ou trois autres athlètes d’ici se qualifier pour Kona», ajoute-t-il.
Luc Grondin qualifié
De la région, seul le Trifluvien Luc Grondin s’est qualifié pour l’instant en vue de l’Ironman de Kona. Il y est parvenu le 7 juillet lors du Triathlon de Francfort, en Allemagne.
«Ça représente un bon retour d’ascenseur pour moi. L’an dernier, je n’ai pas pu performer comme je l’aurais voulu en raison d’une blessure survenue un mois avant l’épreuve. Ça m’a fait souffrir et j’ai eu de la difficulté à terminer l’épreuve. Ça va bien cette année», affirme-t-il.
Cette fois-ci, il sera de retour accompagné par sa famille qui sera sur place pour l’encourager.
«L’Ironman de Kona est une course incroyable. J’ai adoré Kona pour la place et l’ambiance, la dernière fois. Je suis content d’y retourner, surtout que tous les meilleurs coureurs de nos groupes d’âge et de toutes les nationalités participent. C’est exceptionnellement exigeant, mais traverser la ligne d’arrivée à Hawaï, c’est magique», soutient Luc Grondin.
Son plus grand défi restera le marathon de 42 kilomètres qui suit les 180 kilomètres de vélo.
«Ce n’est pas évident, encore moins quand il fait 32 ou 34°C avec 80% d’humidité. Juste de gérer le marathon et de le finir en conservant un bon rythme, c’est mon principal objectif», précise-t-il.
Concilier entraînement famille et travail
«C’est une dure conciliation à faire entre le travail, la famille, l’entraînement et la vie sociale. Ceux qui sont capables de conjuguer avec tout ça en plus de la bonne humeur et de la fatigue en ressortent gagnants», souligne Alain Renaud.
«J’ai la chance d’être professeur, de sorte que j’ai deux avantages: juillet et août, quand je ne travaille pas. J’en profite pour faire mes grosses semaines d’entraînement en juillet. Ça implique de se lever vers 4h le matin. C’est certain que ça prend une conjointe qui connaît son homme et qui me laisse la chance de faire ce que j’aime. C’est bien de structurer sa plage horaire et d’en profiter sans laisser la famille de côté», renchérit Steve Carpentier, triathlète de Shawinigan participant à l’épreuve Ironman de Mont-Tremblant.
«Un ironman, c’est tout un dépassement de soi. C’est fou comme le corps humain est une machine extraordinaire. Je me suis adapté pendant six ans à cet effort, dans la limite de mes moyens, car c’est important de respecter nos limites. Et puis, Kona, c’est l’épreuve mythique à laquelle les triathlètes veulent participer à tout prix. Ce n’est pas donné à tout le monde de s’y qualifier. On a tous travaillé fort pour en arriver là», conclut Alain Renaud.