37 ans et toujours au sommet

Olivier Levasseur-Desraspe possède un long parcours dans le monde du hockey et ce n’est pas pour rien que la formation des Glissières Desbiens de Trois-Rivières l’a choisi au 5e rang total du tout premier repêchage de la Ligue nationale de hockey balle (LNHB), malgré ses 37 ans. Le vétéran défenseur n’a pas besoin de repos non plus l’hiver, lui qui revient de Finlande avec une autre médaille d’or au cou.

Le natif de Greenfield Park a représenté le Québec dans deux catégories, soit au niveau « Masculin » et au niveau « Masters ».

« L’organisateur, Patric Ducharme, n’a pas pu venir finalement, alors je l’ai remplacé, de sorte que j’ai joué dans les deux classes. Je me suis vite rendu compte que jouer dans deux classes avec le calibre qu’il y avait là-bas, c’était trop. Ça faisait en sorte que je ne voulais jamais donner mon 100% pour m’économiser pour mes autres matchs à venir. J’ai décidé de me concentrer sur la classe masculine et on a finalement remporté le tournoi. Les gens disent toujours qu’Équipe Québec est forte, mais c’est normal. C’est nous qui avons parti le dekhockey à 3 contre 3, tandis que les autres pays jouent 5 contre 5. Ce n’est vraiment pas la même game! 3 contre 3, c’est plus intense, plus rapide et il y a plus d’ouverture », raconte-t-il d’emblée.

« Les Tchèques et les Slovaques étaient vraiment forts et on voit que les autres pays commencent à s’améliorer grandement. C’était la sixième fois que j’y participais et c’est toujours avec Patric. Il sait que j’aime monter mes équipes avec des gars de party, mais il faut faire la juste part. Je dis toujours qu’un match de dekhockey, c’est 50% de stratégie et d’intensité, mais aussi 50% de chance. Mes équipes sont rodées sur les styles de jeu des gars, les mises au jeu et les unités spéciales. C’est toujours rodé à savoir qui aller chercher. »

Levasseur-Desraspe a longtemps joué au hockey sur glace, tout en jouant au dekhockey, jusqu’à ce qu’il prenne la décision de se concentrer sur sa carrière de dek.

« Je jouais au hockey sur glace et j’ai même passé plusieurs années avec Saint-Lambert, dans le hockey senior.  J’ai dû faire un choix entre les deux parce que c’était rendu que je faisais des gestes de dek sur la glace et des gestes de glace au dek. Puis lorsque j’avais 18 ans, il y a un gars dans un bar qui m’a demandé de jouer au dekhockey et j’avais marqué trois buts dans chacun de mes deux premiers matchs. Un soir, Patric Ducharme m’a invité dans un tournoi « Open » et j’ai encore marqué deux buts à mon premier match. On a gagné le tournoi et par la suite, je me suis mis à courir tous les tournois possibles », se souvient l’électricien de formation.

« Ensuite, on est allé faire des jeux mondiaux et on performait bien encore. Lorsque je suis revenu de là-bas, j’ai dit à Patric que je lâchais l’équipe pour partir ma propre équipe de A à Z. C’est cette année-là que j’ai créé mon équipe, encore à ce jour, qui s’appelle Dek Boucherville. On a continué de courir tous les tournois et on a même connu une séquence de 18 tournois gagnés de suite. Je me suis ramassé le seul défenseur classé H1 au Québec, mais maintenant, il y en a deux autres. »

De retour à Trois-Rivières

Le capitaine des Glissières Desbiens est revenu sur la première saison de l’histoire de la formation trifluvienne. 

« Lorsque j’ai été repêché, j’étais à la fois content et à la fois flatté de sortir si tôt à mon âge. J’avoue que je m’attendais à sortir avec Boucherville qui repêchait au 9e rang. Je savais que je ne voulais pas juste être joueur, mais plus joueur-entraîneur et je me suis tout de suite entendu avec les gars en place. On a terminé en milieu de classement et on a disputé des séries très serrées, mais c’est le lent début de saison qui nous a ralentis. On a progressé pendant toute la saison! »

« La gang est vraiment cool et Trois-Rivières, c’est un peu loin de Carignan, mais je me dis toujours que voyager m’importe peu quand c’est pour avoir du fun. J’ai de la famille ici alors j’allais même coucher chez eux. J’ai trouvé que c’était une ligue d’avantages numériques et que moins de buts étaient marqués à 3 contre 3. De notre côté, ç’a paru en début de saison qu’on ne se connaissait pas et qu’on était une équipe qui n’était pas habituée de jouer ensemble. Ça nous a pris plusieurs essais pour trouver les bonnes combinaisons de trio. C’est sûr qu’on va attaquer la deuxième saison en force! « 

Trois-Rivières a terminé la saison avec 5 gains contre 5 revers, ainsi que 2 autres survenus en prolongation.