Potentiel choix du top 10, Mathurin savoure la route vers le repêchage de la NBA

Le Montréalais Bennedict Mathurin vit des moments intenses alors qu’approche le repêchage de la NBA, qui se tiendra le 23 juin, au Barclays Center.

Selon plusieurs observateurs, le garde de six pieds six et 210 livres pourrait être choisi dans le top 14, après une brillante deuxième saison avec l’Université de l’Arizona.

Récemment, le chemin a pris la forme du camp d’évaluation du 18 au 20 mai, à Chicago.

«Ça s’est bien passé, a dit l’athlète de Montréal-Nord. J’ai fait les tests médicaux et j’ai rencontré plusieurs équipes dont les Pacers, les Wizards, les Trail Blazers, les Pelicans, mais aussi Toronto et Chicago.»

«Ça me motive d’être potentiellement repêché à un rang assez élevé. Ça peut aussi inspirer les jeunes.»

«Je prends le temps de savourer le processus, et j’apprends aussi. Je veux être capable d’aider d’autres gars de Montréal quand leur temps viendra, espérons-le.»

Mathurin a mis de l’avant la valeur de la ténacité.

«Dans la vie tout est possible avec le travail, si tu fais ce qu’il y a faire et si tu restes à l’écart des problèmes, a-t-il dit. Il faut mettre les efforts, avoir confiance en soi et persévérer. C’est vraiment le message que je veux envoyer.»

Mathurin a grandi dans le même coin de la métropole que Luguentz Dort, qui a fait sa place avec brio avec le Thunder, depuis trois ans.

«J’ai parlé avec Luguentz, qui est un bon ami. Nous avons juste parlé de ce à quoi je peux m’attendre en vue des entraînements (avec un club en particulier), et juste de donner mon maximum à chaque fois. Ça me tient à cœur de m’améliorer chaque jour.»

Ces derniers mois, Mathurin a aussi discuté avec le Montréalais Joel Anthony, qui a disputé 490 matches dans la NBA, surtout avec le Heat.

«Il m’a dit de jouer chaque match comme si c’était mon dernier», a dit Mathurin.

Joueur de l’année de la section Pac-12, Mathurin a bonifié sa moyenne de points par match de 10,8 à 17,7, de sa saison recrue à la deuxième. 

L’athlète de 19 ans a été nommé parmi les 10 joueurs d’élite ‘Wooden All-American’.

Défaite difficile à encaisser

Plusieurs experts croient que Mathurin peut être choisi dans le top 10 avec sa confiance à tirer et le taux de succès des tirs, notamment dès qu’il saisit une passe.

Les Wildcats ont montré une fiche globale de 33-4. Dans le Sweet Sixteen du March Madness, ils ont été vaincus 72-60 par l’Université de Houston. 

Mathurin a obtenu 15 points dans ce match, après des récoltes de 18 et 30 points lors des deux premiers matchs du tournoi.

Les Wildcats étaient les favoris de la branche sud du tournoi national, à San Antonio.

«Ç’a été difficile de perdre contre Houston. Je trouvais qu’on avait de bonnes chances d’aller plus loin, a dit Mathurin. Mais bon, ç’a pris fin comme ça. J’ai pris une semaine de répit pour commencer à planifier l’été, ensuite je suis allé en Californie pour commencer l’entraînement (à Santa Barbara).»

Les Wildcats étaient dirigés par Sean Miller à sa première saison, et par Tommy Lloyd à sa deuxième.

«Ç’a m’a aidé à exceller dans les deux sens du ballon. Sean était plus axé sur la défense et Tommy sur l’attaque, a dit Mathurin. 

«La combinaison m’a beaucoup aidé à développer une polyvalence.»

En 2018, il a opté pour la NBA Academy de l’Amérique latine, au Mexique.

On y trouve des entraîneurs ayant de l’expérience chez les pros, dans la NCAA et à l’international.

L’an dernier, Mathurin a aidé le Canada à mériter le bronze à la Coupe du monde U19 de la FIBA, en Lettonie. 

Voici un portrait des clubs qui vont se prononcer dans la fourchette de choix où on pourrait entendre le nom du Québécois (dans l’ordre de 6 à 14 parmi les équipes de «loterie», exclues des séries).

Depuis 2014, l’Indiana a été battu au premier tour cinq ans de suite, n’atteignant pas les séries lors des autres occasions. 

L’équipe vient de connaître sa pire saison depuis le milieu des années 1980, n’accumulant que 25 victoires. 

Les Trail Blazers sont sur une période cahin-caha depuis l’arrivée dans le Nord-Ouest du joueur étoile Damian Lillard, en 2012-13. Ils ont atteint une fois la finale de l’Ouest, mais Golden State a sorti les balais. 

L’heure était à la fête quand les Pelicans ont repêché Zion Williamson au premier rang, en 2019. On a vite déchanté: il n’a disputé depuis que 85 matchs dont aucun la saison dernière, en raison des blessures. 

Menés par les jeunes Dejounte Murray et Keldon Johnson, les Spurs sont guidés par le détenteur du record de victoires dans l’histoire de la NBA, Gregg Popovich, qui a 73 ans. 

L’équipe est en glissade ces trois dernières années, avec une moyenne de 33 victoires. 

Le grimoire des Wizards semble à revoir, avec une moyenne de 31,5 victoires depuis quatre saisons. L’entraîneur-chef est Wes Unseld fils, dont le père a été une légende de l’organisation. 

Les Knicks étaient en lieu de croire à une bonne percée au début des séries l’an dernier, s’y trouvant pour la première fois depuis 2013. Ils sont toutefois tombés à plat dès le début, face aux Hawks. 

Le club où évolue l’Ontarien RJ Barrett a fait un pas de recul cette saison, montrant un dossier de 37-45. 

Le Thunder vient de vivre deux saisons de misère (22 et 24 victoires), en partie car Dort et l’Ontarien Shai Gilgeous-Alexander ont raté une tonne de matchs en raison des blessures. 

Il y a des signes encourageants chez les Hornets, dont les victoires ont été en hausse de 10 à chacune des deux dernières saisons. 

Le club a toutefois été lessivé deux ans de suite au tournoi de qualification, menant au congédiement de l’entraîneur James Borrego.

Les Cavaliers ont gagné deux fois plus de matchs que la saison précédente (44 vs 22), menés entre autres par Darius Garland, Evan Mobley et Lauri Markkanen, tous des choix du top 7 depuis 2017.