Pascal Vincent veut découvrir la «saveur» des espoirs du Canadien
BROSSARD — Les espoirs au camp des recrues du Canadien de Montréal auront une première véritable occasion de se faire valoir en disputant deux matchs contre ceux des Maple Leafs de Toronto, ce week-end au Centre Bell.
Après deux journées de préparation, l’entraîneur-chef du Rocket de Laval, Pascal Vincent, qui supervise le camp des recrues, était heureux de l’intensité démontrée à l’entraînement.
«La première journée n’était pas facile. Nous voulions leur donner un goût de la LNH, avec un entraînement axé sur le rythme, l’intensité et la rapidité, a mentionné Vincent, vendredi. J’ai aimé comment ils ont réagi. Je ne sais pas si ça se sentait à partir des estrades, mais les gars étaient engagés, ils parlaient et ça poussait fort.
«Aujourd’hui, nous avons levé le pied un peu pour nous préparer pour demain (samedi). J’ai aimé ce que j’ai vu, leur énergie.»
Vincent a mentionné qu’il souhaitait voir les joueurs exploiter leurs forces et démontrer leur «saveur» – ce qui les rend uniques.
«La Ligue américaine, puis la LNH, c’est comme un entonnoir. Ce sont les meilleurs qui vont au sommet, a-t-il imagé. Il faut trouver une façon de se démarquer avec les outils que vous avez. C’est pour ça que j’aime travailler avec les forces des joueurs. Les faiblesses? Ça se corrige et nous ferons du vidéo. Mais ce n’est pas sur ça que nous allons baser notre évaluation. C’est sur ce qu’un joueur va apporter à l’équipe.»
Trois joueurs réunis sur le même trio à l’entraînement espèrent apporter une dimension particulièrement physique au Canadien.
Luke Tuch, Florian Xhekaj et Tyler Thorpe tenteront de brasser les espoirs des Maple Leafs, tout en générant de l’offensive. Tuch et Xhekaj mesurent 6 pieds 3 pouces, tandis que Thorpe, qui a été sélectionné lors du dernier repêchage et poursuivra vraisemblablement son développement au niveau junior, mesure un peu plus de 6 pieds 5 pouces.
«Je veux exploiter mon gabarit et ma vitesse, et je pense que je possède un bon tir. C’est ce qui va me guider vers le succès», a dit Tuch, qui a disputé deux matchs avec le Rocket le printemps dernier, après avoir complété un stage de quatre saisons avec l’Université de Boston.
«Je veux jouer comme un ailier de puissance et travailler fort dans les coins et autour du filet», a-t-il ajouté.
Florian Xhekaj, frère cadet d’Arber, a aussi un profil semblable. Son succès offensif avec les Bulldogs de Brantford a d’ailleurs surpris des membres du Tricolore la saison dernière. Xhekaj en sera aussi à sa première saison complète dans les rangs professionnels cet hiver.
«Je veux être un joueur physique, a dit Xhekaj. J’adore cet aspect du jeu et je veux déranger l’adversaire. Et ce n’est pas parce que mon frère joue un peu comme ça aussi. C’est vraiment le type de joueur que je veux devenir au prochain niveau.»
La réalité est bien différente pour l’attaquant Sean Farrell, qui mesure 5 pieds 9 pouces. Il sait qu’il ne peut pas se démarquer par le jeu physique, mais il espère démontrer aussi ses qualités dans l’espoir de se tailler un poste avec le Canadien à sa deuxième campagne complète dans les rangs professionnels.
«Il semble avoir une bonne tête sur les épaules, être capable de lire le jeu et il comprend rapidement, a mentionné Vincent. Certains joueurs sont physiques, lui, il est cérébral. Chacun a sa façon de se démarquer.
«Nous préparons la fondation, mais nous voulons que les joueurs restent eux-mêmes dans la structure de l’équipe, qu’ils amènent leur saveur dans la structure de l’équipe.»
Martin St-Louis dirait qu’il faut «amener sa ‘game’ dans la ‘game’».
Le message est donc clair pour les espoirs du Canadien. À eux de dévoiler leur saveur.