Mondial féminin: Le Canada se prépare pour la Tchéquie, mais garde la finale en tête

UTICA, N.Y. — Du repos pour le corps, mais un esprit préparé. C’était l’objectif de la formation canadienne, vendredi.

Les Canadiennes n’ont pas patiné, mais ont tenu d’intenses discussions en petits groupes pour préparer  la demi-finale contre la République tchèque de samedi, au Championnat mondial de hockey féminin, mais aussi en vue de la finale, le lendemain.

«Vous avez toujours la finale en tête, a dit l’entraîneur-chef du Canada Troy Ryan. Il faut toujours jongler entre ce qui est mieux pour vous aujourd’hui et demain, mais aussi avec l’impact potentiel pour le match de la médaille d’or.»

Les championnes en titre américaines croiseront le fer avec la Finlande dans l’autre demi-finale, samedi, avant le duel des représentantes de l’unifolié contre les Tchèques, médailées de bronze en 2022 et 2023.

Avec les matchs pour les médailles, dimanche, le Canada terminera le tournoi comme il l’a commencé, c’est-à-dire avec deux matchs en moins de 24 heures. Ce sera par ailleurs la troisième séquence de deux parties en autant de jours de l’équipe au Mondial.

En 12 jours, les Canadiennes n’ont eu que quatre journées au cours desquelles elles n’ont pas sauté sur la patinoire.

«Si vous êtes fatigués, votre tête n’y est pas, a déclaré l’entraîneur-chef. Vous pouvez tirer plus d’avantages d’avoir un athlète bien reposé, mentalement présent, qui comprend les concepts que vous essayez d’enseigner, que d’un athlète fatigué qui a eu la chance de s’entraîner pendant 20 minutes.»

Plutôt que de tenir une seule réunion d’équipe, les entraîneurs ont rencontré les trios et les paires défensives séparément pour des analyses plus détaillées.

«Ça peut être plus précis, a expliqué Ryan. On ne parle pas juste de concepts d’équipe, mais aussi des choses que le trio a expérimentées au cours du tournoi.»

La République tchèque est dirigée par l’ancienne défenseure du Canada, Carla MacLeod. La double médaillée d’or olympique dirigera sa troupe contre son ancienne équipe lors d’un match éliminatoire du Mondial pour la première fois, samedi.

Le Canada a blanchi les Tchèques 5-0 dans un match préliminaire en vertu d’une performance de 13 arrêts d’Ann-Renée Desbiens.

«Certains aspects de ce match sont exactement ce qu’on veut de nos joueuses, a dit Ryan.

«À certains moments, on a mis une pression incessante sur la rondelle, puis quand on avait le contrôle de la rondelle, on était calmes et patients.»

Emerance Maschmeyer était la gardienne partante du Canada dans la victoire de 5-1 contre la Suède en quart de finale, avec l’objectif de permettre à Desbiens d’amorcer les deux matchs de la fin de semaine.

Une douzaine de joueuses ont marqué pour le Canada. Kristin O’Neill mène au chapitre des points avec deux buts et trois aides. La défenseure Renata Fast a touché la cible trois fois, un sommet dans l’équipe.

Les Canadiennes ont dominé leurs opposantes 17-3 au tableau, mais ont perdu 1-0 en prolongation contre les Américaines. Elles leur ont accordé 30 tirs, indiquant qu’elles devront en faire plus lorsqu’elles sont poussées à la limite par les championnes en titre.

«On a encore du travail à faire et nous savons que nous pouvons être meilleures, a dit l’attaquante Laura Stacey.

«Être une équipe unie, être une équipe qui est forte à tous les niveaux, c’est comme ça qu’on gagne des championnats.»

Le trio composé de la capitaine québécoise Marie-Philip Poulin, la joueuse la plus utile du Mondial en 2023 Sarah Fillier et la joueuse la plus utile des Jeux olympiques de 2022 Brianne Jenner n’a toujours pas trouvé son rythme, étant limité à deux buts en cinq matchs jusqu’ici.