McKeever et Wilkie triomphent de nouveau aux Jeux paralympiques de Pékin

PÉKIN, Chine — Les Canadiens Brian McKeever et Natalie Wilkie ont de nouveau triomphé en ski de fond aux Jeux paralympiques de Pékin, mercredi. 

McKeever, un athlète âgé de 42 ans originaire de Canmore, en Alberta, a du même coup obtenu sa 15e médaille d’or paralympique — et la 19e de son illustre carrière —, lors du sprint libre pour malvoyants. 

«Le sprint est notre épreuve la plus difficile à gagner. Plus on vieillit, moins il nous reste de vitesse à l’état pur», a déclaré McKeever par voie de communiqué.

L’épreuve de sprint comprend un tour de qualification avant les manches éliminatoires, où les athlètes avec une déficience visuelle skient par groupes de quatre. Les skieurs debout et assis sont répartis en groupes de six. Les trois premiers athlètes de chaque manche passent en finale.

«C’est une longue journée avec plusieurs manches. J’ai toujours l’impression que si je parviens à me qualifier pour une finale, mes chances sont bonnes à cause des années d’entraînement accumulées», a mentionné McKeever.

Le temps chaud et la neige abondante ont mis en lumière les guides des athlètes sur le parcours de 1,2 kilomètre. Et le guide de McKeever, Russell Kennedy, a relevé le défi.

«Ça peut être très délicat, parce que tout le monde est un peu déséquilibré dans cette neige, et je ne peux pas toucher un autre skieur, alors je dois faire très attention à la façon dont je me déplace dans le groupe et être conscient de ce qui se passe. On ne sait pas comment les skis vont glisser jusqu’à ce qu’on soit sur la piste», a expliqué Kennedy.

Les Canadiens ont donc su profiter des conditions lentes pour prendre en chasse un groupe plus jeune et plus rapide, en route vers un temps de trois minutes et 19,5 secondes.

«C’est très difficile de bien skier dans ces conditions. On le voit dans toutes les courses où il y a des conditions détrempées, a ajouté McKeever. Je pense que c’est probablement un avantage pour nous, parce que nous n’avons pas autant de vitesse pure et de puissance que certains fondeurs plus jeunes, donc ça devient une question de finesse.» 

De son côté, Wilkie, une fondeuse de 21 ans originaire de Salmon Arm, en C.-B., a obtenu sa deuxième médaille d’or des Jeux paralympiques de Pékin, et son cinquième podium en carrière, au sprint libre debout. 

Elle a franchi le fil d’arrivée en 4:05,1, à trois secondes de la Norvégienne Vilde Nilsen. libre debout. Elle a franchi le fil d’arrivée en 4:05,1, trois secondes devant la Norvégienne Vilde Nilsen. 

«Je suis sous le choc. C’est incroyable de gagner l’or», a déclaré Wilkie, qui a également remporté la course sur longue distance plus tôt cette semaine.

Le fondeur Collin Cameron, de Bracebridge, en Ontario, a décroché sa deuxième médaille de bronze des Jeux de Pékin, lors du sprint assis. Il a terminé l’épreuve en 2:46,3, obtenant ainsi sa cinquième médaille en carrière aux Jeux paralympiques. 

En curling en fauteuil roulant, le Canada a mis un terme à une séquence de trois vers en disposant de la Grande-Bretagne 6-3 et de l’Estonie 9-3. 

La première rencontre a été brièvement interrompue après que le Britannique David Melrose soit tombé de son fauteuil roulant au quatrième bout. Il a été évacué de la surface glacée sur une civière, puis transporté à l’hôpital pour une blessure à une épaule. 

Le Canada, troisième en vertu de sa fiche de 6-3, affrontera la Norvège lors de son dernier match préliminaire jeudi. S’il l’emporte, alors il accédera aux rondes éliminatoires. 

Le Canada pointe au troisième rang du tableau des médailles après cinq jours aux Jeux paralympiques avec 16 disques, dont sept d’or. La Chine domine le classement avec 31. L’Ukraine en a obtenu 19 jusqu’ici, dont six d’or.