Martin St-Louis s’attend à voir Logan Mailloux jouer dans la LNH cette saison

BROSSARD, Qc — Onze défenseurs différents ont porté l’uniforme du Canadien la saison dernière et 14 l’avaient fait lors de la campagne précédente.

Même s’il espère voir sa troupe être moins affectée par les blessures cet hiver, l’entraîneur-chef Martin St-Louis a rappelé mercredi qu’il aura besoin de plus que le minimum de joueurs cette saison et que le défenseur Logan Mailloux devrait avoir son tour dans le manège.

«Je ne serais pas surpris s’il est rappelé, a dit St-Louis mercredi, moins de 24 heures après que Mailloux eut été cédé au Rocket de Laval. On verra. Je ne parierais pas sur le fait que Logan ne jouera pas un match dans la LNH cette saison. Des blessures se produisent.

«Le ‘kid’ a montré qu’il est capable de jouer.»

Mailloux a disputé trois matchs préparatoires à son premier camp comme joueur avec le Canadien.

L’automne dernier, le premier choix du Tricolore en 2021, 31e au total, avait participé à plusieurs entraînements malgré une blessure, mais il n’avait pas disputé de match préparatoire. 

«Il avait progressé lors des entraînements, s’est remémoré St-Louis. Cette année, j’ai vu la même chose. Il n’y a pas une personne qui peut dire qu’il n’a pas connu un bon camp. C’est prometteur. Il a de bons atouts et il est un fier compétiteur. C’est excitant.»

St-Louis a justifié la décision de céder Mailloux au Rocket malgré son bon camp en expliquant qu’il aura un rôle plus important avec le club-école du Tricolore, ce qui est idéal pour la poursuite de son apprentissage.

Il reste encore 10 défenseurs dans la formation du Canadien, incluant Chris Wideman (dos), qui est à l’écart pour une période toujours indéterminée. Gustav Lindstrom, acquis des Red Wings de Detroit dans la transaction impliquant Jeff Petry, est incommodé par une blessure au haut du corps et il a été limité à un seul match préparatoire jusqu’ici durant le camp. 

Mattias Norlinder et Justin Barron semblent donc lutter présentement pour un poste régulier ou de septième défenseur en début de saison. Toutefois, les deux n’ont pas à être soumis au ballottage pour être cédés au Rocket et sont donc aussi susceptibles d’être retranchés pour cette raison.

Pour une deuxième année de suite, Barron ne connaît pas un fort camp. On ne voit pas le même défenseur qui a joué avec aplomb avec le Tricolore en deuxième moitié de campagne et qui a aidé le Canada à gagner l’or au Championnat mondial ce printemps.

Pour sa part, Norlinder joue avec plus de confiance que l’an dernier, quand il s’apprêtait à disputer une première saison complète en Amérique du Nord.

«Il favorise la possession de rondelle et fait preuve de sang-froid, a dit St-Louis au sujet du Suédois âgé de 23 ans. Il est très confiant à la ligne bleue adverse. Son niveau de compétition est plus élevé qu’au camp l’an dernier. 

«Il avait de lourdes tâches face aux Maple Leafs (lundi à Toronto) et il s’en est bien tiré. Nous allons l’évaluer jusqu’à la fin du camp, mais je suis content jusqu’ici.»

Norlinder a progressé au fil des mois avec le Rocket l’hiver dernier. Il a admis qu’il avait eu besoin de temps pour s’adapter aux patinoires nord-américaines, moins larges que celles en Europe.

St-Louis croit toutefois que la progression de Norlinder ne se limite pas à ce facteur.

«Je ne suis pas sûr que ce soit la source de toute la différence, mais ça n’a probablement pas nui, a dit St-Louis. Lui, il a grandi sur une grande surface. Moi, j’avais de la misère aux Jeux olympiques. Je n’aimais pas la grande surface. 

«Éventuellement, vous trouvez vos repères et ça ne peut pas nuire, mais il y a plus que les dimensions de la patinoire qui compte au hockey», a conclu St-Louis.