Le Canadien fait preuve d’indiscipline et subit un revers de 5-2 face au Wild

MONTRÉAL — Le Wild du Minnesota a fait la preuve mardi soir au Centre Bell qu’il est possible de gagner un match de hockey sans l’apport de son jeu à forces égales.

Mené par ses unités spéciales, le Wild a inscrit une victoire pour le moins facile de 5-2 face au Canadien de Montréal.

Les visiteurs n’ont inscrit aucun but à cinq contre cinq. Ils ont marqué leurs deux premiers filets en infériorité numérique, lors de la même punition, deux à cinq contre quatre et un autre lors d’une supériorité de deux hommes.

Au total, le Canadien a écopé 10 punitions mineures.

«Nous devons être un peu plus intelligents avec nos bâtons. Nous devons contrôler nos émotions. Nous ne pouvons écoper d’autant de punitions. Ils ont un excellent avantage numérique et ils en ont profité», a analysé le capitaine Nick Suzuki.

Trois joueurs ont fait à peu près tous les dégâts pour le Wild. Joel Eriksson Ek a marqué deux fois, Kirill Kaprizov a récolté un but et deux aides et Mats Zuccarello s’est fait le complice de trois des buts du Wild.

Brandon Duhaime et Connor Dewar, tous deux à court d’un homme en première période, ont déjoué Samuel Montembeault, qui a fait face à 35 rondelles.

«C’est un match à oublier», a reconnu le défenseur David Savard.

«Tout au long du match, on a fait des erreurs, on s’est mis dans des positions où il ne fallait pas être. On va essayer de tourner la page, regarder ce qu’on pourrait faire de mieux. il faut juste aller de l’avant.»

À son premier match à Montréal en un peu moins d’un an, et peut-être le dernier de sa carrière, Marc-André Fleury a été très peu mis à l’épreuve, particulièrement pendant les 40 premières minutes de jeu.

En route vers sa première victoire de la saison et la 545e de sa carrière, le gardien sorelois a fait face à 27 tirs. Il a cédé devant Tanner Pearson en deuxième période et devant Alex Newhook tard au troisième vingt.

Fleury a aussi battu le Canadien pour la 27e fois en saison régulière en 47 rencontres. À la fin du match, il a été applaudi par les spectateurs qui étaient encore présents.

En guise de cadeau, il a reçu la première étoile, et une autre chaleureuse main d’applaudissements.

Samedi prochain, le Canadien complétera sa séquence de trois matchs à domicile en accueillant les Capitals de Washington.

Du rarement vu

Au cours des deux dernières saisons, l’avantage numérique du Canadien a traîné dans les bas-fonds de la Ligue nationale de hockey.

En première période, la formation montréalaise n’a rien fait pour montrer à ses partisans que cet aspect de son jeu est sur le point de s’améliorer.

Après avoir résisté à une supériorité numérique du Wild, lors duquel Montembeault a repoussé quatre tirs, ç’a été au tour du Tricolore de profiter de l’avantage d’un homme quand Ryan Hartman a fait trébucher Josh Anderson. Exactement 62 secondes plus tard, le Wild menait 2-0 grâce à deux buts en 25 secondes.

Duhaime a d’abord déjoué Montembeault d’un tir du côté de la mitaine lors d’une échappée à deux contre un à 9:20.

Ensuite, Duhaime a été à l’origine d’une autre poussée en zone du Canadien qui s’est conclue par un but crédité à Dewar, sur une séquence bizarre.

Après un arrêt de Montembeault, Dewar a légèrement touché à la rondelle, qui est demeurée près du gardien du Canadien.

Toutefois, les efforts de Pearson et d’Arber Xhekaj pour dégager le devant du filet ont été vains. La rondelle a plutôt bondi dans les airs avant de tomber derrière Montembeault et dans le filet.

«C’est décevant. Ça met notre gardien dans une position plate car ça l’oblige à faire des arrêts difficiles pendant que nous sommes en avantage numérique», a déclaré Savard.

«Je pense que ça ne devrait pas arriver. En tant qu’équipe, je ne sais pas si c’est parce qu’on n’était pas prêt ou que l’on manquait de cohésion», a ajouté Savard, à court de réponses.

Selon une information qu’a pu retracer le journaliste Guillaume Lefrançois, c’était la première fois que le Canadien concédait deux buts lors du même avantage numérique depuis avril 2009 lors d’un match contre les Penguins de Pittsburgh… avec Fleury devant le filet au Centre Bell.

Incidemment, le Canadien n’a pas été très vigoureux pendant ce premier vingt. Il a été limité à cinq tirs, dont aucun pendant un segment de plus de 10 minutes en milieu de période.

Un scénario semblable s’est répété en première moitié de la période médiane. Le premier tir du Canadien est venu à 9:47 de l’engagement mais il a été payant, Pearson déjouant Fleury d’un tir des poignets du côté du gant.

Toutefois, le Wild avait eu le temps d’ajouter un but en supériorité numérique, le premier d’Eriksson Ek. Et les visiteurs en ont inscrit un autre, celui de Kaprizov, dans des circonstances semblables avec moins de trois minutes à jouer à la période.

«On est sorti à plat. Nous n’avons pas eu un très bon début de match. Nous avons écopé beaucoup trop de punitions, une fois de plus, et nous nous sommes creusé un trou profond», a fait remarquer Suzuki.

«Lorsque vous écopez trop de punitions, ça gâche le rythme du match. Nous nous sommes tiré dans le pied avec les pénalités.»

Après 40 minutes de jeu, le Wild dominait 26-15 au chapitre des tirs aux buts et était en plein contrôle.

Il a conservé ce contrôle au troisième vingt et a mis le match hors de portée lorsque Eriksson Ek a complété son doublé.