Le Canadien continue d’avoir des ennuis en infériorité numérique

MONTRÉAL — Le Canadien est l’une des équipes de la LNH qui s’est retrouvée le plus souvent en infériorité numérique cette saison. Le club montréalais est aussi l’une des pires formations du circuit quand elle joue avec un ou deux hommes en moins.

Voilà une bien mauvaise combinaison pour une équipe qui tente de rester dans la course aux séries le plus longtemps possible.

Et ceux qui espéraient que le retour au jeu de David Savard tôt en décembre aide le Tricolore dans cette facette du jeu seront déçus.

En 11 parties depuis le retour au jeu de Savard, le Canadien a accordé 10 buts en 29 occasions en infériorité numérique, pour un rendement de 65,5%, incluant un but accordé dans un filet désert en fin de match aux Hurricanes de la Caroline.

En ne comptant seulement que les neuf «vrais» buts accordés en infériorité numérique par le Tricolore durant cette séquence, Mike Matheson était huit fois sur la patinoire, Jake Evans, sept fois, puis Savard et Joel Armia, six fois.

Ils ont logiquement été les quatre joueurs les plus employés en infériorité numérique par le Canadien durant cette période.

Savard était visiblement frustré après le revers de 6-1 contre les Sabres de Buffalo, quand le Canadien a cédé deux fois en quatre infériorités numériques. Chaque fois, un joueur a été oublié dans la couverture, ce qui a mené à une passe transversale et un tir précis dans un filet ouvert.

«Je ne pense pas que ce soit un problème tactique, a-t-il dit après la partie. Ce sont souvent des petites erreurs individuelles qui font boule de neige et qui mènent à une grosse chance de marquer.»

L’entraîneur-chef Martin St-Louis a aussi parlé d’erreurs individuelles pour expliquer les déboires de son unité face aux Sabres, même s’il a tenu à rappeler que son équipe connaissait aussi parfois de «très bons matchs» dans cette phase du jeu.

De son côté, le défenseur Jordan Harris a noté que le Tricolore avait parfois eu de la difficulté à s’adapter contre les équipes qui aiment envoyer la rondelle à la hauteur de la ligne des buts.

«Nous devons faire des ajustements dans notre couverture et je pense que ça revient à une meilleure communication entre les joueurs sur la glace et quelques détails, a-t-il expliqué. Nous étions souvent à une longueur de lame de bâton de réussir à contrer les jeux ce soir.»

Harris a aussi rappelé le cliché que la meilleure façon d’éviter d’accorder des buts en infériorité numérique était simplement d’éviter de se retrouver dans des positions ou de commettre des gestes qui vont mener les arbitres à appeler des punitions.

Avant la fin des matchs de jeudi à travers la LNH, le Tricolore occupait le sixième rang du circuit pour le nombre de fois où il s’est retrouvé en infériorité numérique. Et il occupait le 31e rang avec une efficacité de 72,1%.

Il aura l’entraînement de vendredi pour se préparer à affronter les Rangers de New York, dont l’unité d’avantage numérique occupe le deuxième rang de la LNH avec un rendement de 30,4%.