Le Canada dévoile son équipe en vue du Championnat mondial de hockey féminin

CALGARY — Mené par la capitaine et héroïne olympique Marie-Philip Poulin, le Canada a présenté sa formation en vue du Championnat mondial de hockey féminin, lundi. 

La formation du Canada ressemblera à celle qui a remporté la médaille d’or lors des Jeux olympiques de Pékin, qui ont eu lieu en février. 

Le Canada amorcera le tournoi le 25 août contre la Finlande à Herning, au Danemark. C’est la première fois que le Championnat mondial de hockey féminin se déroule dans la même année que les Jeux d’hiver. 

Les Canadiennes sont également les championnes du monde en titre, après avoir vaincu les États-Unis 3-2 en prolongation lors de la finale du dernier tournoi, à Calgary. Poulin avait marqué le but vainqueur et elle a inscrit deux filets lors de la finale olympique.

Les représentantes de l’unifolié tenteront de signer deux titres mondiaux d’affilée pour une première fois depuis une séquence de trois sacres de 1999 à 2001.

«Nous avons connu une très bonne année. Nous avons gagné le Mondial, nous avons gagné les Olympiques. Nous avons eu un moment pour célébrer, mais maintenant, c’est le retour au travail», a mentionné Poulin.

Dix-huit des 23 joueuses nommées au sein de l’équipe canadienne en vue du Mondial ont remporté la médaille d’or il y a six mois. L’entraîneur-chef Troy Ryan reste quant à lui derrière le banc.

«Je pense que ce que nous avions à Pékin était très spécial, a insisté l’attaquante Blayre Turnbull. Nous voulons continuer à bâtir là-dessus et à voir jusqu’où nous pouvons nous pousser les unes et les autres. Même si c’est un tournant rapide, je ne pense pas que les vétéranes de l’équipe vont hésiter à revenir dans cette ambiance.»

L’attaquante Brianne Jenner, qui a été nommée la joueuse par excellence du tournoi olympique, et la gardienne partante Ann-Renée Desbiens font partie des joueuses qui reviennent dans la formation du Canada.

«J’aime mes coéquipières et j’aime ce que nous faisons ici, a-t-elle affirmé. J’aime la culture que nous avons créée et la direction que nous avons pour cette saison et les autres à venir. Je veux en faire partie.» 

La formation a été choisie à la suite d’un camp tenu à Calgary. Au total, 142 joueuses, dont quelques espoirs des moins de 18 ans et des moins de 22 ans, y ont participé. 

Quatre membres de l’équipe olympique, soit Rebecca Johnston, Mélodie Daoust, Natalie Spooner et Claire Thompson, ne se sont pas rapportées au camp pour des raisons personnelles, a indiqué Gina Kingsbury, directrice des opérations hockey.

Spooner est enceinte. Thompson, qui a fait partie de l’équipe d’étoiles du tournoi olympique, a pour sa part été acceptée dans une école de médecine.

«Ce sont des femmes qui ont des carrières, qui fondent des familles et nous nous soucions d’elles, a exprimé Kingsbury. Nous voulons que nos athlètes soient heureuses. Elles doivent être satisfaites et heureuses dans leur vie personnelle pour avoir un impact dans notre programme. Nous aurions aimé pouvoir compter sur elles, mais ça ouvre la porte à d’autres athlètes de représenter le Canada.»

Les attaquantes Victoria Bach, Kristin O’Neill et Jessie Eldridge, qui ont été libérées de la formation canadienne avant les Jeux olympiques, ont été sélectionnées au sein de l’équipe en vue des Mondiaux.

L’attaquante Sarah Potomak effectue elle aussi un retour. Elle a participé au Mondial féminin de 2017 et elle a été libérée de la formation avant les Jeux olympiques de Pyeongchang, en 2018.

La vétérane Meaghan Mikkelson reviendra à la ligne bleue canadienne après avoir guéri une blessure au genou qui l’a privée d’une quatrième participation aux Jeux olympiques.

Le Canada fait partie d’un groupe de cinq équipes qui comprend aussi les États-Unis, la Finlande, la Suisse et le Japon.

La Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG) a empêché la Russie de participer aux tournois internationaux de hockey en raison de son invasion de l’Ukraine.

La Tchéquie, l’Allemagne, la Suède, la Hongrie et le Danemark forment le Groupe B, qui disputera ses matchs à Frederikshavn.

La pandémie de COVID-19 a diminué la compétition pour les Canadiennes au cours des deux dernières années.

Les Mondiaux de hockey féminin de 2020 et de 2021 ont été annulés jusqu’à ce que celui de 2021 soit déplacé de la Nouvelle-Écosse à l’Alberta, l’été dernier.

Ce remaniement permettrait au Canada de remporter un troisième titre majeur en l’espace d’un an. 

«Après une fin de saison comme ça, le défi d’un Mondial féminin l’été est de donner suffisamment de temps de repos aux joueuses, a fait savoir Ryan. Elles n’ont pas eu une pause pendant toute la pandémie parce qu’elles étaient toujours en attente et prêtes à jouer. Elles ont tenté d’être au sommet pendant trois ans.»