L’absence d’Hugo Barrette ne plaît pas à l’entraîneur Franck Durivaux

MILTON, Ont. — Hugo Barrette n’est pas à la Coupe des Nations de Milton, en Ontario, ce week-end. En fait, il n’est nulle part depuis le début de 2022, une situation qui agace l’entraîneur-chef Franck Durivaux.

«Je n’ai aucune nouvelle d’Hugo. Je lui ai laissé plusieurs messages, sur plusieurs plateformes», a-t-il déclaré en bordure de la piste du Centre national de cyclisme Mattamy.

Barrette a demandé à Durivaux de s’absenter afin de participer à la téléréalité Big Brother: Célébrités, en début d’année, ce que l’entraîneur a accepté, compte tenu du calendrier qui le permettait. Mais c’est le silence radio depuis.

«À sa sortie de Big Brother, on s’attendait donc à voir de ses nouvelles. (…) En vertu du calendrier de la saison, je trouvais que c’était absolument possible (qu’il participe). Je lui avais donc donné la permission d’aller là-bas, pensant qu’après, il allait revenir préparer la saison avec l’équipe. 

«Ça s’était bien passé pour nous en fin de saison, surtout à Cali et aux Championnats du monde, à Roubaix, ça laissait donc entrevoir de belles choses. Mais on a zéro nouvelle: pas de réponse, pas de message, pas de texto, rien.»

Sans fermer la porte à un retour de Barrette au sein des troupes, on sent que Durivaux aura plusieurs conditions auxquelles devra se plier le cycliste des Îles-de-la-Madeleine.

«Ça va dépendre comment ça se passe. On l’a déjà accueilli de nouveau en 2020 après ses chutes et après qu’il eut décidé d’aller travailler avec d’autres gens. J’avais été clair à l’époque: j’ai besoin de savoir ce qu’il fait; je ne peux pas être responsable de résultats dont je ne m’occupe pas. Je ne sais pas de quoi il a l’air présentement sur un vélo. 

«C’est très simple maintenant : pas de nouvelle, je fais sans. C’est la façon dont je travaille. Je ne peux pas attendre un athlète : nous, on doit avancer. Les athlètes qui sont ici, ils sont jeunes, ils ont faim, ils sont performants. Je fais donc avec les gens qui sont motivés et qui veulent aller loin.»

Les compétiteurs en action jeudi lui ont donné raison.

Après avoir raflé l’argent à Glasgow lors de la première Coupe des Nations en avril, Lauriane Genest, Kelsey Mitchell et Sarah Orban, qui a remplacé Jackie Boyle pour la finale, ont mené le sprint par équipe sur la troisième marche du podium, derrière l’Allemagne, championnes du monde, et les Pays-Bas, championnes d’Europe, en battant la Grande-Bretagne.

Accusant des poussières de retard après la manche d’Orban, Mitchell a ramené le Canada devant et Genest a conservé cette avance.

«Nous sommes heureuses de partir d’ici avec le bronze, surtout devant nos partisans, a déclaré Mitchell. Ils nous ont assurément aidées ce soir, nous en avions besoin.

«Vous voulez toujours être sur le podium et progresser. C’est bon de voir que nous sommes quatre coureuses capables de se pousser et de se battre pour des médailles.»

«C’était un peu difficile aujourd’hui, a pour sa part indiqué Genest. Les jambes étaient lourdes, mais plus la compétition avançait, mieux je me sentais. La dernière course a été notre meilleure.

«C’est super encourageant ces deux médailles en deux Coupes des Nations, car nous n’avons pas beaucoup d’expérience ensemble, a-t-elle ajouté. Nous ne sommes pas encore à notre meilleur comme équipe. De voir que nous sommes capables de monter sur le podium alors que nous n’avons pas encore l’équipe parfaite, l’entraînement parfait, on sait qu’on peut être encore meilleures.»

Ryan Dodyk, Tyler Rorke et Nick Wammes ont quant à eux été éliminés au premier tour par l’équipe B de la Grande-Bretagne, qui a filé jusqu’à la quatrième place. Les Canadiens ont terminé au septième rang.

La Grande-Bretagne a été battue par l’Allemagne dans la petite finale. Les Pays-Bas et l’équipe Chine A l’ont devancée sur le podium.

En poursuite par équipe, l’équipe Canada A composée d’Arianne Bonhomme, Ngaire Barraclough, Sarah van Dam et Devaney Collier ont terminé tout juste à court du podium, franchissant la distance en 4:21,946, à seulement 777 millièmes de seconde d’une médaille de bronze.

Cette jeune formation en était à sa première compétition ensemble. Cette quatrième place se veut donc prometteuse.

«C’est ma première course depuis les Jeux olympiques, aussi, a déclaré Bonhomme, la vétérane du groupe. On aurait aimé être sur le podium, mais on a vraiment bien coursé. On est fière de ce qu’on a fait.

«On était en lice pour une médaille, il n’y a pas à être déçue. On n’a juste pas passé assez de temps ensemble encore. On doit bâtir une stratégie plus solide, savoir qui peut faire quoi exactement pendant la course. (…) D’ici aux Championnats du monde en octobre, on a beaucoup de temps pour s’améliorer.»

L’Italie et l’Australie ont respectivement remporté l’or et l’argent. La deuxième équipe canadienne — Erin Attwell, Fiona Majendie, Lily Plante et Ruby West — a terminé au sixième rang.

Chez les hommes, Mathias Guillemette Evan Burtnik, Michael Foley, Jackson Kinniburgh et Sean Richardson ont terminé cinquièmes, ratant de peu la ronde finale. La deuxième formation, composée de Dylan Bibic, Chris Ernst, Amiel Flett-Brown, Daniel Fraser-Maraun et de Gavin Hadfield, a pris le septième rang.

La course a été remportée par les Australiens, devant les Italiens et les Allemands.

Les compétitions se poursuivent jusqu’à dimanche.