Kingsbury survole la compétition et triomphe à la Coupe du monde d’Almaty

ALMATY, Kazakhstan — Mikaël Kingsbury s’est donné une chance d’atteindre un objectif établi avant le début de la saison de ski acrobatique.

Le «King» des bosses a été dans une classe à part, vendredi. Kingsbury a aisément remporté l’épreuve individuelle masculine de bosses à la Coupe du monde d’Almaty, au Kazakhstan.

Déjà assuré du globe de cristal dans la discipline et au classement général, le skieur acrobatique de Deux-Montagnes a obtenu une note de 85,67 en super finale. Il a devancé son plus proche poursuivant, le favori local Pavel Kolmakov, par 6,95 points.

«Quand j’étais en haut du parcours, j’ai entendu que Pavel avait obtenu une note dans les 78. Je savais que j’avais besoin d’un copié-collé de la finale, a raconté Kingsbury en visioconférence. Je savais que je pouvais améliorer un peu mes atterrissages sur les deux sauts, ce que j’ai fait. C’est ce qui a fait monter ma note de 83 à 85.

«Parfois, ces courses-là sont plus difficiles quand la porte est grande ouverte. Vous allez trop vous retenir. Mais avec mon expérience, j’ai déjà vécu ça. Il faut simplement faire sa descente et ne pas s’imaginer que ce sera une victoire facile.»

L’Australien Matt Graham a complété le podium avec un score de 78,42.

Kingsbury a utilisé un saut pour une première fois en compétition, effectuant un «cork 720 truck driver» lors du deuxième saut, plutôt que son traditionnel «cork 1080». Il s’agit d’une double rotation en tire-bouchon avec une prise des spatules de ski en position carpée. 

Il a pris cette décision puisqu’il jugeait que l’atterrissage du deuxième saut était plus plat qu’à l’habitude. 

«Sachant que je peux bien le faire et aller chercher des huit au pointage avec ça, ça devient un saut que je pourrai réutiliser quand l’atterrissage est plus corsé, a souligné Kingsbury. Le degré de difficulté est presque le même que le 1080.

«Ça m’a pris du temps à comprendre l’intérêt des prises. Je n’ai jamais été friand des prises simples parce qu’on dirait que c’était un peu comme tricher pour aller chercher quelques points de plus. Je me disais que la journée où je ferais une prise, elle serait belle et je la ferais comme ile le faut. Je suis content d’avoir gagné avec un nouveau saut.»

Il s’agit pour Kingsbury d’une 79e victoire en carrière sur le circuit de la Coupe du monde. Il aura une dernière occasion d’augmenter ce total avant la fin de la saison, lors de la présentation d’une épreuve de bosses en parallèle, samedi. 

Le skieur âgé de 30 ans a admis qu’il s’était fixé comme objectif en début de campagne d’atteindre le plateau des 80 victoires cet hiver.

«C’était un chiffre rond atteignable en début de saison et j’aurais aimé le dépasser, mais j’ai eu beaucoup de deuxièmes places. Je suis quand même satisfait de ma saison, a insisté Kingsbury. C’est possible d’y arriver demain (samedi). Je vais tout donner. Je vais vider le réservoir. Le globe de cristal sera aussi à l’enjeu. J’aborde cette compétition comme toutes les autres en parallèle.»

Kingsbury a également remporté ses septième et huitième titres mondiaux le mois dernier en Géorgie.

Les Canadiens Gabriel Dufresne, Julien Viel et Elliot Vaillancourt ont terminé respectivement 12e, 13e et 14e, vendredi.

Chez les dames, la Française Perrine Lafont s’est imposée devant les Américaines Jaelin Kauf et Tess Johnson. Aucune Canadienne ne prenait part à la compétition.