Huit ans plus tard, Rory McIlroy lorgne toujours un 5e titre à un tournoi majeur

TULSA, Okla. — Rory McIlroy était âgé de 25 ans lorsqu’il a soulevé le trophée Wanamaker au-dessus de sa tête et qu’il semblait destiné à laisser sa trace dans le livre des records de la PGA.

Il venait tout juste de gagner le Championnat de la PGA, en 2014, pour son quatrième titre en carrière à un tournoi du Grand Chelem, et il était légitime de se demander combien d’autres accumulerait le Nord-Irlandais.

Voilà que huit ans plus tard, McIlroy se présentera sur le parcours de Southern Hills, site du Championnat de la PGA à compter de jeudi, toujours à la recherche, étonnamment, de ce cinquième titre en carrière.

Ce n’est pas parce que la qualité du jeu de McIlroy s’est effondrée. Il totalise 20 victoires en carrière, s’est hissé au sommet du classement mondial en deux occasions et a été une vedette de triomphes de l’Europe à la Coupe Ryder. Sur le plan personnel, il s’est marié et a eu un enfant.

Aussi, il attaquera le Championnat de la PGA avec confiance et sur une lancée après une spectaculaire carte de 64 lors de la ronde finale de la dernière édition du Tournoi des Maîtres, qui l’a propulsé jusqu’au deuxième rang du classement final trois coups derrière Scottie Scheffler.

Il s’agissait de son meilleur classement à un tournoi du Grand Chelem en quatre ans.

«Je ressens de bonnes sensations, a-t-il déclaré. Je me trouve certainement en meilleure position, en ce qui a trait à mon jeu, qu’à la même époque l’année dernière» au moment d’aborder le Championnat de la PGA.

McIlroy a remporté ce tournoi en deux occasions. En 2012, sur le parcours Ocean Course de l’île de Kiawah, il a battu son plus proche rival par huit coups.

Il s’agissait d’un record du tournoi qui lui avait permis d’effacer la marque qu’avait établie Jack Nicklaus en 1960. Deux ans plus tard, à Valhalla, McIlroy a terminé au sommet du classement, un coup devant Phil Mickelson.

McIlroy a fait remarquer mardi que des départs spectaculaires l’avaient propulsé vers deux de ses victoires lors de tournois majeurs.

«Vous ne pouvez pas planifier prendre l’avance. C’est quelque chose qui survient si vous jouez bien et que vous vous donnez un certain élan. C’est un peu quelque chose que l’on sent», estime McIlroy.

«Ce n’est pas comme si je m’étais dit, lors de ces quatre tournois, que j’allais jouer 65 lors des deux premières journées et que je laisserais (mes rivaux) essayer de me rattraper. C’est tout simplement arrivé», a-t-il ajouté.

Ces résultats ont également aidé McIlroy à lui faire réaliser où il avait pu laisser filer des victoires potentielles. La deuxième ronde au plus récent Tournoi des Maîtres, le mois dernier, ressort tout particulièrement.

«Ce qui m’a empêché de me placer au plus fort de la lutte ou de gagner un plus grand nombre de tournois majeurs, c’est parce que je me suis moi-même sorti de la compétition très tôt», a reconnu McIlroy.

«(À Augusta), j’ai commis un boguey et un double boguey aux 10e et 11e trous, le vendredi. Vous inscrivez deux normales et soudainement, voilà les trois coups. Il ne faut pas grand-chose lors des tournois majeurs. La marge est mince.»