Fernandez et le Canada affronteront l’Espagne aux finales de la Coupe BJK

La saison en dents de scie de Leylah Annie Fernandez lui a permis d’apprendre les vertus de la patience, tandis que le Canada s’apprête à prendre part aux finales de la Coupe Billie Jean King.

«J’espère simplement que les résultats viendront rapidement, a dit Fernandez au sujet de son jeu. Mais la réalité, c’est que je dois être patiente. Il faut d’abord encaisser de nombreuses défaites, vivre des moments sombres pour que ceux qui sont agréables le soient encore davantage.»

Son premier titre cette saison sur le circuit de la WTA a été acquis à l’Omnium de Hong Kong le mois dernier. Et ses récents succès lui ont permis d’être optimiste à l’aube de la compétition réunissant 12 équipes cette semaine en Espagne.

La Lavalloise âgée de 21 ans sera la tête d’affiche de l’équipe canadienne qui comprendra également la Montréalaise Eugenie Bouchard, la joueuse de double étoile Gabriela Dabrowski, d’Ottawa, Rebecca Marino, de Vancouver, et Marina Stakusic, de Mississauga, en Ontario. 

La compétition se mettra en branle mardi à l’Estadio la Cartuja. Le Canada entamera sa phase de groupe contre le pays hôte, l’Espagne, mercredi, avant de croiser le fer avec la Pologne, jeudi. 

Les pays vainqueurs de chacun des quatre groupes accéderont aux demi-finales. La finale de cette compétition, dont la cagnotte totale atteindra 9,6 millions $US, sera présentée dimanche.

Fernandez, qui entamera cette compétition avec une fiche de 11-3 en sept présences, a éprouvé de la difficulté à aligner les victoires au cours des huit premiers mois de l’année. La finaliste des Internationaux des États-Unis en 2021 a dû se soumettre aux qualifications de tournois de la WTA en quelques occasions et elle a souvent été évincée dès les premiers tours — lorsqu’elle obtenait sa place dans le tableau principal. 

Les choses ont commencé à se replacer lorsqu’elle a atteint les huitièmes de finale de l’Omnium Banque Nationale, en août. Puis, elle a accédé aux quarts de finale à Guadalajara, a triomphé à Hong Kong et s’est retrouvée dans le carré d’as à l’Omnium du Jiangxi. 

«Je suis extrêmement satisfaite de la manière dont j’ai conclu mon année, a reconnu Fernandez lundi, à Séville. Ç’a été difficile en 2023. J’ai été très déçue de mon rendement, mais j’ai tiré de nombreuses leçons.»

Le Canada sera privé de la championne des Internationaux des États-Unis en 2019, Bianca Andreescu, qui est affligée par une blessure au dos. Marino, 166e au monde, et Bouchard, présentement 266e, devraient jouer en simple au cours de cette compétition. 

«Je crois sincèrement que nous disposons de tout l’arsenal nécessaire pour vaincre les meilleurs pays au monde, et j’ai très hâte que nous le démontrions», a dit la capitaine de l’équipe canadienne Heidi el Tabakh.

L’alignement de départ pour chaque duel sera révélé une heure avant le début des activités. 

«Je pense que nous pouvons gagner, a évoqué Fernandez. Je crois sincèrement en notre équipe.»

Le Canada n’a jamais fait mieux qu’une place en demi-finales dans cette compétition, s’inclinant devant la Tchécoslovaquie en 1988. 

Les représentantes de l’unifolié n’ont pu sortir de la phase de groupe l’an dernier à Glasgow. La Suisse a vaincu l’Australie en finale. 

L’Espagne accueillera aussi les finales de la Coupe Davis du 21 au 26 novembre à Malaga. Le Canada est le champion en titre de cette compétition par équipe de tennis masculin. 

Le Québécois Félix Auger-Aliassime est la tête d’affiche de l’équipe canadienne qui comprendra également le Montréalais Gabriel Diallo, le Lavallois Alexis Galarneau, l’Ontarien Milos Raonic et le Britanno-Colombien Vasek Pospisil.