Dubreuil se contente du 5e rang et ne peut devancer Morishige au classement général

QUÉBEC — Laurent Dubreuil a découvert les bons et les mauvais côtés de disputer une Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste à la maison.

Affecté par un rhume, qu’il a possiblement attrapé de sa fille Rose en début de semaine, le favori local est arrivé à court d’un miracle dans sa quête pour ravir la tête du classement cumulatif au Japonais Wataru Morishige.

Dubreuil a obtenu le cinquième rang lors de la deuxième épreuve de 500 mètres du week-end, dimanche, après avoir gagné l’argent samedi.

Morishige s’était contenté du septième rang samedi et avait vu son avance au classement général fondre à 19 points. Dimanche, il a inscrit un temps de 34,85 bon pour le quatrième rang provisoire avant la dernière paire regroupant Dubreuil et l’Américain Jordan Stolz.

Une victoire de Dubreuil et un top-4 de Stolz auraient permis au Québécois de devancer Morishige au classement général, mais le miracle n’a pas eu lieu. Dubreuil a seulement devancé Morishige d’un rang au classement de l’épreuve avec un temps de 34,81 et n’a grugé que deux points à l’avance de Morishige au classement général.

«Je n’avais plus de jambes avec mon rhume depuis quelques jours et les courses de vendredi et samedi, a mentionné Dubreuil. Vous avez vu ce qui me restait à donner sur la glace. Ce n’était pas mon meilleur.

«Ça prend de la constance à travers la saison, a ajouté celui qui avait terminé en tête du classement cumulatif de la distance lors des deux dernières saisons. Il y a de bonnes et mauvaises courses pour tout le monde. D’avoir gardé ma deuxième place au cumulatif, ça signifie beaucoup.»

Dubreuil avait franchi les 100 premiers mètres en 9,64, samedi. Son ouverture s’est faite en 9,66, dimanche. C’est en fin de parcours qu’il a manqué d’énergie.

«Quand vous êtes enrhumés, ce n’est pas nécessairement votre vitesse de pointe qui est affectée, mais vous allez casser plus vite, a souligné Dubreuil. Mon départ n’était pas trop mal, mais je n’avais plus rien à la fin. Je poussais et c’était lourd et pénible.»

Dubreuil a ajouté qu’il aurait bien pris congé si cette option avait été possible. Mais il n’était pas question de laisser tomber les quelque 1500 personnes réunies autour de l’anneau Gaétan Boucher lors de cette première Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste présentée à Québec depuis 1992.

«C’est certain que quand la compétition a lieu à l’étranger, vous êtes dans un hôtel, il y a moins d’attention sur vous, a noté le médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Pékin de 2022 au 1000 mètres. Mais c’est un sacrifice que je ferais n’importe quand et que j’ai déjà hâte de refaire.

«C’était le mauvais moment pour tomber malade. Les enfants, c’est amusant, mais c’est dur sur le système immunitaire», a-t-il ajouté en riant.

Stolz a triomphé à nouveau, fracassant le record de piste avec un chrono de 34,36 secondes, soit un centième de seconde de moins que la marque établie par Dubreuil à l’automne 2022.

Les Polonais Marek Kania (34,69) et Piotr Michalski (34,72) l’ont accompagné sur le podium.

Stolz a été impérial tout au long de la Coupe du monde de Québec. La sensation américaine de 19 ans a remporté les deux épreuves de 500 mètres et les épreuves de 1000 et 1500 mètres auxquelles il a pris part au cours du week-end.

Un gros trophée pour Maltais

La Québécoise Valérie Maltais a poursuivi sur sa lancée. La patineuse de La Baie s’est contentée du neuvième rang lors du départ groupé, mais a devancé ses principales rivales dans la course au classement cumulatif pour terminer la saison en tête.

Maltais devançait Ivanie Blondin, d’Ottawa, par trois points avant la course de dimanche. Blondin a été ralentie par la chute d’une rivale, confirmant le triomphe de Maltais.

«C’était stressant de me présenter sur la ligne de départ en sachant que j’étais première au classement. Je n’aurais pas pu imaginer ça avant la saison, a reconnu Maltais. Je suis très fière de la façon dont j’ai géré ça. Au final, je me suis bien débrouillée à travers tout le chaos et c’était le scénario idéal à la fin où je pouvais gérer la situation.

«À la fin de la dernière saison, je n’étais plus certaine de vouloir continuer le départ groupé, a-t-elle ajouté. Finalement, j’ai retrouvé un petit amour pour le départ groupé et de me retrouver avec ce titre aujourd’hui, c’est assez spécial.»

Blondin a malgré tout conservé sa deuxième place au classement général, en vertu d’une 12e place dans la course.

La pilule était difficile à digérer pour Blondin, qui avait deux victoires et deux deuxièmes places à sa fiche cette saison en départ groupé. En plus d’être affectée par la chute d’une rivale, elle a avoué avoir été frustrée par une confusion concernant le nombre de tours restants.

Cette confusion s’est produite en raison d’une échappée à sept qui a tenu le coup jusqu’à la fin.

La Néerlandaise Irene Schouten a pris le huitième rang de la course pour grimper au troisième rang du classement cumulatif.

Plus tôt dimanche, Maltais avait pris le quatrième rang lors de l’épreuve de 1500 mètres, obtenant son meilleur résultat en carrière sur la distance.

Elle a rallié l’arrivée en 1:57,13 pour terminer au pied du podium.

Maltais avait commencé le week-end en remportant le bronze au 3000 mètres, vendredi.

«C’est encore un très bon week-end, a dit la patineuse âgée de 33 ans. Mon 1500 mètres, je me suis super bien sentie. C’était vraiment incroyable comme course dans l’aréna avec l’énergie de la foule.»

La Néerlandaise Joy Beune a triomphé au 1500 mètres, dimanche. Elle a égalé le record de piste avec un temps de 1:55,50. La Chinoise Mei Han a suivi en 1:56,39, tandis que la Néerlandaise Melissa Wijfje a obtenu le bronze grâce à un temps de 1:56,89.

Blondin s’est contentée du huitième rang en vertu d’un chrono de 1:57,78. Abigail McCluskey, de Penticton, en Colombie-Britannique, s’est adjugé le 11e rang grâce à un temps de 1:58,65.

Blondin a terminé au sixième rang du classement cumulatif de la Coupe du monde sur 1500 mètres. Maltais a conclu au neuvième rang.