Connor McDavid puise sa volonté d’être le meilleur partout où il le peut

EDMONTON — Cette saison, Connor McDavid a haussé son niveau de jeu lorsque les Oilers d’Edmonton en ont eu le plus besoin. 

Depuis que les Oilers se sont retrouvés à l’extérieur du portrait des séries éliminatoires de la LNH le 4 mars, McDavid a affiché un temps de jeu moyen par match de plus de 21 minutes, en plus d’avoir récolté 14 buts et 25 mentions d’aide en seulement 24 parties. De plus, les Albertains ont remporté 16 de leurs 24 matchs pour s’adjuger leur laissez-passer pour les séries éliminatoires. 

«Quand je joue à la hauteur de mon talent, je patine, je contrôle la rondelle et je joue de manière agressive, a dit McDavid. C’est dans ce contexte que je suis à mon meilleur.»

Par contre, ce que les gens ne voient pas, c’est à quel point McDavid est devenu un joueur complet au fil des ans. 

«Il a la volonté de gagner. Il a mis l’emphase sur de nombreux aspects du jeu que notre personnel souhaitait voir s’améliorer, et qui consiste entre autres à son travail en territoire défensif, a évoqué l’entraîneur-chef des Oilers Jay Woodcroft, qui a obtenu une promotion des ligues mineures après le congédiement de Dave Tippett en février. Nous demandons à nos joueurs étoiles d’en faire plus pour l’équipe, qu’ils prennent plus de responsabilités.»

McDavid a aussi passé les dernières campagnes à colmater les plus grandes brèches dans son jeu. 

Après avoir été sélectionné au premier rang du repêchage de la LNH en 2015, il a éprouvé des ennuis en séries éliminatoires. McDavid n’a remporté que 42 % de ses mises en jeu à ses trois premières campagnes, mais ce taux est en hausse à 54 % depuis ce temps — il occupe d’ailleurs le 21e rang à ce chapitre dans le circuit Bettman. 

Cette progression est notamment attribuable au travail de McDavid pendant la saison estivale avec son préparateur physique Gary Roberts, un ex-attaquant qui fait partie des sommités dans son domaine, et lors du camp annuel de BioSteel. Il possède également son propre programme d’entraînement, choisissant parfois de s’absenter d’une ronde de golf avec ses copains pour s’y concentrer.

«Selon moi, c’est ce qui fait la différence entre de très, très bons joueurs de hockey, et ceux qui sont légendaires, a commenté le joueur des Oilers Matt Hendricks. Dès que j’ai rencontré Connor, je savais qu’il l’avait en lui. Il a un plan. Chaque geste qu’il pose a un objectif.»

Pendant la saison, le leadership de McDavid et celui de Leon Draisaitl rappellent au défenseur Duncar Keith l’époque où il évoluait chez les Blackhawks de Chicago avec les joueurs étoiles Jonathan Toews et Patrick Kane.

«Kane, Toews, Draisaitl, McDavid, ces gars-là sont dominants parce qu’ils sont compétitifs et qu’ils veulent être les meilleurs, a confié Keith. Connor et Leon apprennent et veulent prendre plus de responsabilités parce qu’ils ressentent une certaine pression. Ils veulent gagner ici.»

La volonté de McDavid de l’emporter influence même dans sa vie sociale; il ne boit que de la bière légère ou sans gluten, des alcools forts translucides et du vin  — s’il boit, bien sûr. Sa diète est respectée 24 heures par jour, sept jours par semaine, et ce, 365 jours par année. 

Le directeur général des Oilers Ken Holland, qui épie McDavid depuis bientôt trois ans, a appris une chose ou deux à son sujet et sa capacité à transporter l’équipe en séries éliminatoires. 

«Il est impliqué chaque soir, il donne tout chaque jour, et il ne s’accorde aucune pause durant l’été, a dit Holland. Il s’entraîne sans relâche. Il est concentré, et il est motivé. Il veut exceller dans toutes les facettes du jeu. Je crois qu’il fait tout en son pouvoir afin que l’on connaisse du succès.»