Arslanbek Makhmudov, Simon Kean et Eye of the Tiger Management misent sur Riyad

MONTRÉAL — Il n’y a pas qu’Arslanbek Makhmudov et Simon Kean qui joueront gros le 28 octobre prochain en Arabie saoudite. Eye of the Tiger Management (EOTTM) mise également sur ce méga-gala de boxe.

«Ça bénéficie à toute l’équipe. Non seulement au niveau de la visibilité, mais financièrement, les boxeurs et nous sommes bien payés», a indiqué le président d’EOTTM, Camille Estephan, en marge de l’entraînement public des deux poids lourds, jeudi, à l’Académie de boxe Ramsay

«On compte réinvestir ces sommes pour s’assurer qu’on continue à bâtir l’écurie, a ajouté Estephan. On a signé de très bons boxeurs, on compte les faire connaître. On a le vent dans les voiles, il faut juste gagner maintenant.

«On a déjà eu des discussions pour de futurs combats. Ils ont une date le 23 décembre: avec de belles victoires, on compte être réinvités. Et une autre fois en mars. Ils appellent cela le ‘Riyad Season’: on veut être impliqué et on a de grandes ambitions.»

«Il y a plusieurs aspects. D’abord, le marché là-bas est très intéressant pour nous. C’est un marché où il y a beaucoup de sous, donc beaucoup d’opportunités d’organiser des combats de grande envergure, a renchéri Marc Ramsay, l’entraîneur de Makhmudov, mais également le directeur du développement d’EOTTM. C’est aussi une occasion de se faire voir. Avec le combat qui va couronner le spectacle, toute l’industrie de la boxe va regarder et c’est l’occasion de montrer qu’on est de ce niveau, qu’on est dans la danse.

«On veut laisser l’envie à ces gens-là de travailler avec nous. On veut aussi laisser une carte de visite aux autres poids lourds, car c’est une carte presque exclusivement constituée de poids lourds.»

L’événement monstre, couronné par «La Bataille des dur-à-cuire» entre Tyson Fury (33-0-1, 24 K.-O.) et l’ex-champion d’arts martiaux mixtes Francis Ngannou, dont il s’agira des débuts professionnels à la boxe, compte six combats de poids lourds sur les sept proposés: une rareté.

De ce nombre, Makhmudov (17-0, 16 K.-O.) et Kean (23-1, 22 K.-O.) livreront des combats significatifs pour la suite de leur carrière.

Makhmudov, aspirant no 3 au World Boxing Council (WBC), no 5 à la World Boxing Association (WBA), no 10 à la World Boxing Organization (WBO) et no 13 à l’International Boxing Federation (IBF) se battra contre le Croate Agron Smakici (20-2, 18 K.-O.) pour le titre de la North American Boxing Federation (NABF), qu’il détient, et celui vacant de la WBA Intercontinental.

«Chaque combat un gros défi. Chaque combat est une étape de plus vers un championnat du monde. Chaque combat est très important», a noté Makhmudov.

«C’est une grande scène. C’est peut-être le plus gros événement cette année. J’ai besoin de montrer une bonne performance et que je peux livrer bataille aux meilleurs de la division.»

Makhmudov devait initialement être opposé à Junior Anthony Wright, un combattant beaucoup plus expérimenté que Smakici, et aussi au gabarit beaucoup plus imposant.

«C’est toujours un peu compliqué [de changer d’adversaire], mais on a eu un bel appui de Camille sur ce point, a indiqué Ramsay. On est passé d’un adversaire de six pieds six pouces gaucher et bon technicien à un boxeur de six pieds, droitier, qui se déplace beaucoup. Ça n’a pas été simple d’amener un partenaire d’entraînement à Montréal, mais c’était moins pire de passer d’un gaucher à un droitier que le contraire. (…) Ce n’est pas l’idéal, mais ça a été bien fait.»

«Le changement d’adversaire ne m’a pas dérangé, a assuré le géant d’origine russe. Nous avons eu suffisamment de temps pour nous ajuster, trouver les bons partenaires d’entraînement. Mais rien ne change: c’est le même objectif pour moi.»

Quant à Kean, il a finalement obtenu ce qu’il souhaitait depuis longtemps: un affrontement contre l’un des grands noms de la division en Joseph Parker (32-3, 22 K.-O.). Le Néo-Zélandais, ex-champion du monde, appartient à la crème de la crème des lourds.

«Sa grande force c’est son QI de boxe, a souligné Kean. L’important ça va être de ne pas embarquer dans sa ‘game’, ne pas aller là où il veut aller. Ne pas le laisser gérer et prendre les commandes.»

«Si Simon bat Joseph Parker, ce sera une carte de visite importante. C’est certain qu’il deviendrait alors un incontournable pour les plus grands noms de la division», a affirmé Estephan.

Surtout, cela pourrait faciliter la vie au promoteur pour la suite des choses.

«Certainement que des belles prestations sur une aussi grosse carte [ça va aider], a dit Estephan. C’est l’un des plus gros événements, ils mettent vraiment le paquet. D’avoir deux poids lourds sur cette carte, c’est énorme au niveau de la crédibilité. On a des gars très excitants et je pense que les gens vont aimer les voir boxer.»

Le gala sera disponible exclusivement à la télé à la carte au Québec. Les détails restent toutefois à être finalisés.