Afrique du Sud: libération conditionnelle vendredi pour Oscar Pistorius

PRETORIA, Afrique du Sud — L’athlète Oscar Pistorius a été libéré de prison sous condition vendredi matin à Pretoria, la capitale d’Afrique du Sud.

Le ministère sud-africain des services correctionnels n’a donné aucun détail supplémentaire sur la libération de Pistorius, un célèbre coureur olympique double amputé des jambes. Il a purgé près de neuf ans de sa peine de 13 ans et cinq mois d’emprisonnement pour le meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, le 14 février 2013. Sa libération conditionnelle a été approuvée en novembre dernier.

En Afrique du Sud, les délinquants graves sont éligibles à la libération conditionnelle après avoir purgé au moins la moitié de leur peine.

Des équipes de télévision, des photographes et des journalistes se sont rassemblés devant les portes du centre correctionnel d’Atteridgeville pour apercevoir Oscar Pistorius. 

Il devrait initialement vivre dans le manoir de son oncle, dans la banlieue chic de Waterkloof, où il a vécu lors de son procès pour meurtre et où il a été assigné à résidence pendant une certaine période en 2015 et 2016. Des barrières de circulation ont été placées sur une route menant à la maison de son oncle.

La mère de Reeva Steenkamp, June Steenkamp, a déclaré dans un communiqué qu’elle avait accepté la libération conditionnelle d’Oscar Pistorius dans le cadre de la loi sud-africaine, tout en ajoutant que les proches de sa fille assassinée sont ceux qui purgent une peine d’emprisonnement à perpétuité.

Elle a ajouté que son seul désir est de pouvoir vivre ses dernières années en paix en se concentrant sur la Fondation Reeva Rebecca Steenkamp.

Oscar Pistorius vivra dans des conditions strictes jusqu’à l’expiration du reste de sa peine, en décembre 2029. Parmi ces conditions figurent des restrictions sur le moment où il est autorisé à quitter son domicile, une interdiction de consommer de l’alcool et des ordonnances l’obligeant à suivre des programmes sur la gestion de la colère et sur la violence contre les femmes. Il devra aussi effectuer des travaux d’intérêt général.

Il devra aussi rencontrer régulièrement les agents des libérations conditionnelles à son domicile et dans les bureaux des services correctionnels et sera soumis à des visites inopinées des autorités. Il n’est pas autorisé à quitter le district de Waterkloof sans autorisation et il lui est interdit de parler aux médias jusqu’à la fin de sa peine.

 Il pourrait être renvoyé en prison s’il ne respecte pas l’une de ses conditions de libération conditionnelle.

Avant le meurtre de Mme Steenkamp, Oscar Pistorius était considéré comme un modèle inspirant après avoir été amputé des deux jambes sous le genou alors qu’il était bébé en raison d’une maladie congénitale. Il est devenu un champion de sprint sur ses lames de course en fibre de carbone et est entré dans l’histoire en participant aux Jeux olympiques de Londres en 2012.

Cependant, son procès pour meurtre a détruit son image.