À Pearson de poursuivre le travail de Monahan en avantage numérique

BROSSARD, Qc — Le départ de Sean Monahan laisse un trou béant à plusieurs endroits dans la formation du Canadien de Montréal.

Monahan pouvait jouer au centre ou à l’aile, était employé à outrance lors des mises en jeu importantes sur le flanc gauche et jouait un rôle important sur la première unité d’avantage numérique.

Tanner Pearson est celui qui obtiendra la première chance de le remplacer au sein de la première unité d’avantage numérique. 

L’entraîneur-chef Martin St-Louis a souvent répété que les meilleures unités d’avantage numérique étaient celles qui travaillent ensemble depuis longtemps. Après avoir fait preuve de patience avec un noyau incluant surtout Mike Matheson, Nick Suzuki et Cole Caufield, St-Louis et son adjoint responsable de l’avantage numérique, Alexandre Burrows, semblaient avoir trouvé une combinaison gagnante en leur greffant Monahan et Juraj Slafkovsky.

L’unité est demeurée essentiellement inchangée pendant 25 parties depuis sa création le 4 décembre face au Kraken de Seattle. Durant cette période, le Canadien a maintenu une efficacité de 23,6%, ce qui est bon pour le neuvième rang à travers la LNH.

Pearson a hérité de la position de Monahan au coeur de l’enclave, une position à laquelle il a déjà été employé, autant chez le Canadien qu’ailleurs durant sa carrière dans la LNH. C’est d’ailleurs de cet endroit qu’il a inscrit son seul but en avantage numérique cette saison, le 23 octobre, face aux Sabres de Buffalo.

Il espère apporter ses propres habiletés au groupe établi.

«Je ne suis probablement pas aussi patient que ‘Mony’ (Monahan), a-t-il souligné. Je pense que j’ai plus tendance à tirer à partir de cet endroit.

«L’important sera de poser des questions pour m’assurer de savoir à quel endroit les autres joueurs s’attendent à me voir, a-t-il ajouté. Je pense que c’est un groupe qui se déplace beaucoup. Je vais devoir bien suivre le jeu et ne pas forcer les choses.»

Suzuki a dit s’attendre à une adaptation rapide avec Pearson.

«Il a de l’expérience à cette position et possède un bon tir, a-t-il affirmé. Nous devons simplement bien communiquer avec lui pour l’aider à s’ajuster.»

Là où Pearson ne remplacera pas Monahan, c’est dans le cercle des mises en jeu. Monahan avait la tâche de prendre la plupart des mises en jeu en avantage numérique, du moins celles du côté gauche. 

Même si Suzuki devra maintenant prendre toutes les mises en jeu de son unité, tout indique qu’il devrait bien s’acquitter de cette tâche. Globalement cette saison, Monahan affiche une efficacité de 55% dans le cercle des mises en jeu, contre 54% pour Suzuki.

Cependant, on saura rapidement si l’efficacité de Suzuki est trompeuse puisqu’il a souvent pris les mises en jeu uniquement de son côté fort quand il était jumelé à Monahan.