Un rêve inespéré pour Christine Aylwin

Christine Aylwin se souviendra longtemps de sa présence au Stade Olympique

SUPERCROSS. Christine Aylwin est tombée en amour avec le motocross il y a environ 10 ans. Elle ne pouvait se douter que sa passion pourrait la conduire un jour au très populaire Supercross du Stade Olympique.

Rappelons d’abord que le Supercross de Montréal ouvrait ses portes aux femmes pour la première fois.

«Le Stade Olympique, c’est énorme! C’est tellement spectaculaire, je ne m’attendais jamais à ça», lance-t-elle d’entrée de jeu. «Nous étions (les femmes) invitées en classe de soutient. Je ne m’attendais jamais à vivre ça, surtout que j’étais en année sabbatique à cause d’une grosse blessure.»

«Ça c’est bien passé. J’avais les deux chevilles blessées alors j’ai eu de la difficulté en qualifications. J’ai effectué quelques dépassements pendant la course, et plusieurs filles sont tombées devant moi pour me permettre de me faufiler 8e

En effet, la Trifluvienne d’adoption n’avait participé qu’à trois courses cette saison, elle qui fait habituellement partie de la classe «Féminine» et «Vérétans Junior», dont elle est la seule femme en piste.

«J’ai participé, pour la première fois, à des compétitions de snowcross l’hiver dernier. Tout ça est parti d’un «T’es pas game!» de deux gars avec qui je compétitionne en motocross. Ça allait bien, assez que j’ai fait un podium à la deuxième course. Puis à Val-Court, en février, je roulais 5e en fin de course et je me suis cassée des vertèbres. Voilà pourquoi j’ai commencé la moto très tard cette année.»

Une pilote très téméraire?

De son propre aveu, mais aussi de celui de ses comparses, la Grand-Méroise voue une affection particulière à l’adrénaline.

«On dit souvent que j’ai des grosses couilles à mon âge, avec si peu d’expérience», ajoute-t-elle, tout sourire. «Je suis quelqu’un de téméraire, mais je demeure consciente que je travaille le lendemain. J’aime les gros sauts, mais je suis les conseils. Je suis quelqu’un qui saute beaucoup malgré mon peu d’expérience. Je pense que j’ai besoin d’aller chercher cette adrénaline-là et je suis comme ça dans toutes les facettes de ma vie.»

Maintenant, quel pourrait être le prochain défi de Christine Aylwin? Une présence au Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R)?

«Je pourrais peut-être y aller, même si ce n’est pas le même type de discipline. L’été dernier, j’ai été invité à participer à Sainte-Geneviève-de-Batiscan. J’ai eu vraiment du fun et j’ai fini en deuxième place, avec un tour d’avance sur la troisième position. Ça m’a ensuite valu une invitation au Grand Prix de Trois-Rivières dans la classe «Amateurs», mais je travaillais lors de cette fin de semaine.»

«On risque de m’y voir dans un avenir rapproché. Disons que ça me travaille très fort et beaucoup de gens autour m’en parlent. Ça me ferait un été très chargé, étant donné qu’on a 13 courses sur le circuit.»

Christine Aylwin se souvient…

Non trop loin dans sa mémoire, l’athlète se souvient où tout a commencé. «J’avais rencontré quelqu’un qui faisait du motocross et qui m’avait fait essayer un pitbike, soit un mini-motocross. La fin de semaine suivante, on allait avec des amis au pit de sable et j’ai essayé une moto. Deux ou trois semaines plus tard, je l’achetais», raconte-t-elle.

«Ensuite, on a rencontré des amis qui faisaient de la track extérieure avec des plus gros sauts. Moins de deux mois plus tard, je participais à ma première compétition. On me disait que j’étais prête, déjà! J’ai ensuite rencontré mon cousin sur une track qui trouvait que je me débrouillais bien et qui m’a présenté à ses amis. Je n’ai pas été dure à convaincre!»

Consciente que son sport n’est pas de tout repos, elle entend continuer de le pratiquer jusqu’à son corps lui permettra.

«Je vais continuer tant que je le pourrai. J’ai eu de grosses blessures dernièrement, alors ça porte à réfléchir. Je me suis blessée aux côtes, à la clavicule et j’ai eu des poumons perforé alors ce n’est pas un sport pour les doux. Je joue au dekhockey et je travaille également. Et si je ne fais plus de moto un jour, c’est certain que je vais faire un autre sport motorisé, car ça fait partie de ma vie», conclut-elle.