Parmi l’élite à 9 ans

David Duval n’a que 9 ans, mais il est déjà l’un des meilleurs pongistes au Québec. Le jeune athlète du Club trifluvien Ping-O-Max fait partie du groupe «Espoirs» de la Fédération de tennis de table du Québec regroupant les six plus beaux espoirs dans leur catégorie d’âge.

Le jeune Duval joue beaucoup de ping-pong. Dans le dernier mois, il a pris la quatrième position chez les 11 ans et moins au Championnat junior du Québec avant de remporter la médaille dans son groupe au Trois-Rivières Open. Sa passion lui a été transmise par sa mère.

«Ça fait quatre ans que je joue et c’est maman qui m’a fait découvrir le sport. Ça fait depuis deux ans que je fais des compétitions», confie celui qui fréquente l’école primaire Beauséjour, à Saint-Grégoire.

«Je suis une ancienne championne au Vietnam», confie sa mère Khanh Ly Vuong. «Mon père est entraîneur de ping-pong et toute ma famille jouait. C’est une tradition que je voulais transférer à mon fils. On a maintenant une table à domicile. Au début, on allait au Club une fois par semaine, mais depuis septembre, on y va deux fois par semaine.»

Le jeune athlète est dorénavant doté d’un robot fixé à même sa table de ping-pong. Il a pour but de lancer des balles selon l’angle désiré ou la vitesse désirée. La devise est simple: pour être bon dans un sport, il faut s’entraîner dans son sport.

«Je m’entraîne à tous les jours depuis un mois, sauf les mardis, car j’ai eu plusieurs tournois. (…) Ce que j’aime de mon sport, c’est l’action-réaction, la rapidité et les réflexes. J’aime faire des effets avec la balle. Les tournois procurent un peu de stress, mais ça ne me dérange pas», confie-t-il.

Le jeune homme de 4e année primaire fait aussi partie du groupe «Espoirs» de la Fédération de tennis de table du Québec, ce qui consiste à sept stages d’entraînement de deux jours, les week-ends, avec les entraîneurs de l’Équipe du Québec.

«Dans la catégorie 9 ans et moins, c’était plus facile», ajoute celui qui vient de passer à la catégorie supérieure (9 à 11 ans). Ce qui est le plus dur, c’est de jouer dans l’Open. Parfois, j’affronte des adultes ou des joueurs de 1300 cotes. C’est un gros changement», témoigne-t-il.

«Il apprend tellement de choses avec le ping-pong, comme la patience et la mobilité. Ça fait différent de jouer aux jeux vidéo. Les amis et les autres joueurs deviennent une deuxième famille. Le sport apprend beaucoup de choses, dont la persévérance, apprendre de ses erreurs et apprendre à perdre», renchéri sa mère.

Du côté du Club Ping-O-Max, on est conscient que David est encore très jeune. «David est encore dans la recherche de son type de jeu, étant donné qu’il est jeune. Par contre, c’est un petit garçon avec de très bonnes qualités physiques. Il est certain qu’il deviendra un joueur avec un jeu très physique utilisant à profusion son jeu de jambes pour utiliser son coup droit qui deviendra dévastateur pour ses adversaires», a commenté Martin Marcotte, son entraîneur-chef chez Ping-O-Max, et également chez Équipe Québec.

«David a déjà un très bon toucher de balle, une qualité essentielle que l’on retrouve chez tous les jeunes qui atteignent le haut niveau. Il semble voir le tennis de table un peu plus comme un sport où toutes les minutes d’entraînement sont importantes et comptées plutôt qu’un simple jeu. Il a le potentiel pour devenir le joueur le plus fort s’étant développé au Club Ping-O-Max de Trois-Rivières, et assurément un des meilleurs joueurs au niveau québécois.»

Le jeune Duval excelle aussi sur les bancs d’école, lui qui remporte deux à trois certificats annuellement.

«Il est très bon à l’école, alors c’est pour ça qu’on le laisse pratiquer autant son sport. L’école est prioritaire pour nous alors si ça ne fonctionnait pas, on ne pourrait pas faire autant de ping-pong», conclut Mme Vuong.