Au-delà du sport, une forte amitié

TAEKWONDO. Jacob Roy et Simon-Olivier Lemire ont développé un grand lien d’amitié depuis plus de dix ans. Les deux adeptes de taekwondo ont connu un parcours similaire dans deux catégories distinctes. Maintenant, que leur réserve l’avenir?

Les deux comparses en sont à leurs derniers coups de crayon au niveau des études secondaires. Ils se souviennent où tout a commencé…

«On se connaît depuis longtemps! Ça fait au moins dix ans que l’on fait du taek. Au départ, je pratiquais la natation et j’avais vu une pub qui disait qu’il y avait des cours de taek à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). J’ai commencé là pendant que Tommy (Boisvert)  avait son propre club au Cap-de-la-Madeleine. Et lorsque mon club a déménagé à Trois-Rivières Ouest, je me suis joint à Tommy», confie Jacob Roy, 17 ans.

«On avait eu un cours pour essayer le taek lorsque j’étais au primaire. J’avais aussi un oncle qui pratiquait ce sport. Je me suis dit que j’allais l’essayer et j’ai tout de suite aimé ça. J’ai continué avec Tommy ensuite», témoigne pour sa part Simon-Olivier Lemire, 16 ans.

Et qu’en est-il de votre amitié?

«Notre amitié s’est créée bien avant le taekwondo. Maintenant, on est tout le temps ensemble et quand on sort avec des amis, on se suit aussi. On s’entraîne toujours ensemble également et on a fait les mêmes compétitions pendant toutes ces années. On s’est toujours encouragé l’un et l’autre, mais on se challenge aussi», explique Jacob.

«On a appris que peu importe ce qui arrive, que ce soit des mauvaises nouvelles à la maison ou à l’école, on peut compter l’un sur l’autre. Et on peut se défouler sur l’autre aussi (rires)», ajoute Simon-Olivier.

De bons résultats

Alors que leur stage – Junior – tire à sa fin, il n’est pas faux de dire que les deux jeunes athlètes ont terminé la saison en beauté.

«J’ai pris le troisième rang des Championnats canadiens, à Ottawa, en février. C’était spécial! Tous les efforts que j’ai mis depuis secondaire 1 étaient en vue de cette compétition, car c’est ma dernière année junior. Toute mon expérience et mes précédents combats étaient en vue de ces Championnats Canadien», témoigne Jacob, qui appartient à la catégorie des moins de 63 kg.

«On y allait pour gagner par contre! Car les gagnants accédaient au Championnat du monde et c’était vraiment ça notre but. Mais je suis content pareil. Je ne suis pas Champion canadien, mais je suis Champion québécois», ajoute-t-il.

«Je suis content de ma première place au Championnat québécois», renchérit Simon-Olivier, faisant partie des moins 68 kg. «J’aurais voulu être premier au Championnat canadien, mais j’ai terminé troisième moi aussi. On voulait terminer premier pour aller au Championnat du monde. C’était notre but commun, surtout que c’était l’année où l’on avait le plus de chances.»

Ils ont également terminé en troisième place, toujours dans leur catégorie respective, aux Jeux du Commonwealth.

L’appel du combat

Le jeune Roy poursuivra ses études du côté de la mécanique automobile, tandis que le jeune Lemire s’installera à Laval pour y étudier à l’École nationale des pompiers du Québec. Leur avenir en taekwondo est incertain, car le goût du combat les interpelle davantage.

«On va continuer de donner des coups de pied, c’est sûr!», lance Jacob, tout sourire. «On va continuer dans l’univers du combat, mais probablement dans d’autres disciplines. De mon côté, j’aimerais bien faire du kick-boxing professionnel. D’ailleurs, mon premier combat de boxe aura lieu au début du mois d’avril.»

«Ce qu’on aime le plus, c’est la bagarre. Mais malheureusement, il n’en a pas assez ici. Le taekwondo est un sport de pointage et le monde focus davantage sur les points que sur la force. Il n’y a pas assez de chicane. Mais ce que nous avons appris ici, on ne le perdra jamais», ajoute-t-il.

Même son de cloche du côté de Simon-Olivier.

«J’aimerais bien me lancer dans les arts martiaux mixtes (MMA). On est deux gars qui ont toujours aimé l’aspect bataille. Il y beaucoup de gyms de MMA à Laval alors je vais regarder ça», explique-t-il.

Peu importe la voix qu’ils choisiront d’emprunter, leur entraîneur Tommy Boisvert, du Club performance de Trois-Rivières, sera toujours là pour les épauler.

«C’est deux petits gars acharnés d’entraînement et qui carburent à s’entraîner fort. Maintenant, c’est le temps de passer au niveau – Senior -. Comme entraîneur, je suis fier ce qu’ils ont fait et ce sont deux modèles pour nos jeunes. Ils se sont impliqués dans le club et ils ont transféré leur savoir aux plus jeunes. J’espère que c’est petit gars-là vont continuer dans notre sport, car ils ont une bonne attitude et beaucoup de potentiel», lance-t-il en toute sincérité.

«Ceux qui réussissent au niveau senior, ce sont ceux qui aiment s’entraîner. Et eux, ils aiment s’entraîner alors tout peut arriver. On ne peut pas vraiment connaître leur avenir. Sil veulent changer de discipline, pas de problème. Et si le parcours de taekwondo peut les amener à vivre d’autres expériences, parfait! On n’en vit jamais assez des expériences. Je serai un de leurs fans et si je suis capable de les aider, je ne serai pas bien loin. S’il y a deux petits gars à Trois-Rivières qui ont le potentiel de nous faire vivre de belles émotions dans un sport de combat, ce sont eux», conclut-il.