Un club d’agilité qui gagne en popularité
Qui dit chien dit promenade en plein air ou visite au parc à chiens. Certes, mais pour la trentaine de membres du Club d’agilité canine, c’est également synonyme de compétition.
L’agilité canine est un sport pour le chien, mais également pour le manieur. Mais n’allez pas croire qu’il faut absolument faire des compétitions d’agilité pour être membre du club trifluvien.
«Notre club est vraiment ouvert à tout le monde et la moitié de nos membres viennent de façon récréative. C’est bon pour garder en forme le chien, mais ça les tient en forme eux aussi», lance Véronique Parent, responsable des communications.
«Et c’est pour tous les âges! Jusqu’à récemment, on avait une dame de 76 ans qui venait depuis l’ouverture du club en 2005 et on a aussi une jeune manieuse qui vient depuis l’âge de 12 ans, ainsi qu’une toute nouvelle membre de 15 ans. Il faut savoir aussi que les épreuves sont réservées à toutes les races de chiens. Il n’y a pas de restrictions.»
Le club trifluvien s’est trouvé un local sur la rue Dussault, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, en 2016. Il compte maintenant 35 membres. Avant de pouvoir devenir membre, une séance de formation de huit séances au cours desquelles le chien, qui doit être âgé d’au moins 10 mois, est nécessaire. Le chien est alors sensibilisé aux différents obstacles, tels que les sauts, le pneu, le slalom, le tunnel, le pont, la palissade et la balançoire,
Chaque cours contient une partie pratique et théorique. Les entraîneurs traiteront de sujets comme l’obéissance, l’alimentation, les vaccins et le comportement des chiens. Vous serez également préparé à certains types de parcours comme les «Sauteurs» et les «Standards».
«Les derniers cours d’initiation viennent d’avoir lieu, alors les prochains seront offerts en septembre. On offre aussi des pratiques structurées qui sont offertes par nos entraîneurs. Notre club est reconnu pour avoir une grande diversité de chiens. On se fait des amis aussi parmi les membres, car on organise toujours un party de Noël, et un party piscine et épluchette de blé d’Inde», ajoute Mme Parent.
«On a des gens de partout, car on est les seuls en Mauricie. On a des membres de Drummondville, Victoriaville, Maskinongé, Portneuf et même Lac-aux-Sables. Il faut aimer s’amuser et apprendre. C’est aussi un bon moyen de communiquer et d’interagir avec son animal. Il faut beaucoup de patience et de concentration. C’est certain qu’il faut aimer bouger.»
Le club trifluvien organise deux compétitions par année, soit en novembre et en mai. Pour la toute première fois de son histoire, il était récemment l’hôte du 19e Provincial d’agilité du Québec au Complexe sportif Alphonse-Desjardins. Plus de 200 équipes de manieurs et chiens y étaient.
«On a fait une soumission et c’est la première fois qu’on s’essayait. Lorsqu’ils nous ont dit qu’on était retenu, on a sauté de joie! On s’est rapidement mis au travail, car c’est une grosse compétition sur deux jours et où l’on recevait plus de 200 chiens. On s’est donc mis huit personnes pour tout organiser au lieu de nos cinq membres du conseil d’administration habituel.»
«En temps normal, nos compétitions requièrent un tiers du Centre Alphonse-Desjardins alors que pour le Championnat provincial, nous devions prendre les trois terrains. De plus, il y avait une quinzaine de kiosques sur place», ajoute-t-elle.
En compétition, les catégories varient selon la hauteur du chien et la hauteur du saut que ce dernier peut effectuer.
«Ce qui est le fun aussi, c’est que n’est pas un sport compétitif entre les concurrents, dans le sens où ce n’est pas un sport qui préconise les places 1, 2 et 3. L’important, c’est que l’animal termine le parcours. Donc, si 8 des 16 inscrits parviennent à réussir, ce sont 8 prix qui sont remis», explique Mme Parent.
«On fonctionne toujours avec l’Agility Association of Canada (AAC). C’est également eux qui enregistrent toutes les compétitions auxquelles a participé le chien à savoir lorsqu’il est le temps de le monter de la catégorie «Novice» à «Inter», et ensuite à «Expert», conclut-elle.
Pour plus d’informations à propos du Club d’agilité de Trois-Rivières: https://www.clubagilitetroisrivieres.com/.
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Agilité canine: de 12 à 77 ans…
Le Club d’agilité de Trois-Rivières vient de perdre sa doyenne en Hélène Lampron Lemay. Bien qu’elle ne soit plus membre, n’allez pas croire que la Bonifacienne va délaisser la compétition pour autant. Et la relève du club est également assurée avec la jeune manieuse Océane Carignan Roof.
Désormais entièrement équipée pour s’entraîner à domicile, Mme Lampron Lemay a décidé de ne pas renouveler sa carte de membre avec le club, elle qui y était depuis les tout débuts. Elle se souvient très bien où tout a commencé.
«J’ai suivi un cours à Shawinigan, mais il n’y avait pas de club. Plus tard, on faisait de la recherche en forêt avec des chiens. C’est là que j’avais rencontré les filles qui m’ont fait savoir que Trois-Rivières venait de fonder un club d’agilité. J’y suis allée avec mon berger allemand de l’époque. Il ne lui manquait qu’un sauteur pour avoir son badge», se remémore-t-elle.
«Je me suis ensuite acheté un husky croisé et, plus tard, un petit caniche. Je continue de faire de la compétition presqu’à toutes les fins de semaine. Je suis une folle de l’agilité! Ça me tient en forme et j’aime tout faire en compétition. Mon caniche a obtenu toutes ses médailles d’or et sa réalisation à vie. Du côté de mon husky, il ne lui manque que huit standards pour avoir sa réalisation à vie. Je vais essayer d’aller chercher tout ce qui lui manque cet été.»
Celle qui vient de souffler ses 77 bougies a fait des concours d’agilité une véritable passion au fil des années.
«Je prends une pause en janvier, février et mars, car je ne veux pas être confrontée à une tempête de neige. C’est correct parce que ça me fait du bien et ça du bien à mes chiens, mais les autres mois, j’y vais à la planche!», explique-t-elle.
«C’est une grande passion. J’aime ça et j’aime courir avec mes chiens. Je ne participe pas à tous les parcours disponibles, mais j’en prends souvent six ou sept par jour [de compétition]. L’hiver, j’ai mon tapis roulant chez moi et je vais prendre des marches avec les chiens. L’été, on peut s’entraîner ici, car j’ai tout le matériel dans ma cour», conclut-elle.
Manieuse à 12 ans
Océane Carignan Roof, âgée de 16 ans, est membre du club trifluvien depuis maintenant quatre ans. Elle aussi en a fait une véritable passion.
«J’avais découvert le club lors d’une démonstration aux Galeries du Cap, se souvient-elle. Lorsque j’ai eu Roméo (un berger des Shetland), mon plus vieux, j’avais vu que c’était une race de chien propice à l’agilité, alors je m’y suis inscrit. Ensuite, j’ai eu mon autre chien, Oréo. Il vient de commencer à faire de l’agilité, mais il est encore trop jeune pour faire de la compétition. Ce que j’aime le plus, c’est vraiment la complicité avec l’animal», confie la Trifluvienne.
Bien qu’elle soit encore très jeune, Océane compte déjà plusieurs compétitions à son actif.
«Je me suis déplacée à peu près partout à travers le Québec. J’en fait pas mal à toutes les fins de semaine. Je suis rendu au niveau «Expert» avec Roméo. C’est une véritable passion pour moi», ajoute celle qui s’entraîne plus d’une heure par jour l’été comparativement à deux heures par semaine l’hiver.
«Je me suis acheté un nouveau chien de la même race pour continuer de faire de l’agilité encore longtemps. J’aime vraiment ça!» conclut-elle.