Parler de sa détresse, un acte de courage
Ce texte a été écrit en partenariat avec
Je suis proche aidante d’un être merveilleux. Nous sommes mariés depuis 36 ans et au-delà des tempêtes, nous sommes toujours aussi complices. Pour notre retraite, nous avions planifié de voyager, vendre la maison et donner du temps à nos petits-enfants. Lorsque la maladie de Parkinson s’est installée et que le diagnostic est tombé comme une tonne de briques, notre vie a cependant basculé. Mon conjoint a vécu des moments de panique, de découragements et de peurs. Moi, je me suis oubliée dans sa peine… Après plusieurs nuits sans repos à me demander comment faire, je n’avais qu’une seule réponse : sans aide, je n’y arriverais pas. En parler à mes enfants ? Je ne veux pas les inquiéter. En parler à mes amis ? Ils me croient si forte. En parler à mon médecin ? Je ne voyais pas d’autres avenues, alors j’ai pris rendez-vous. Je me préparais à être forte et à bien lui expliquer ma situation.
Lors de ma visite, tous mes plans ont été bousculés. J’ai présenté la situation comme je l’avais si souvent pratiquée, mais il y avait une chose que je n’avais pas prévu… il me parlerait avec un texte que je n’avais pas écrit ! Il m’a suggéré d’adhérer à un groupe d’entraide de proches aidants… Je suis conjointe d’une personne malade… je suis proche aimante et non PROCHE AIDANTE ! Mon médecin m’a proposé de m’informer à Parkinson Centre-du-Québec. Mauricie afin de connaître des services pouvant m’aider et rencontrer des personnes vivant un cheminement semblable à moi.
J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai appelé. On m’a dit que l’on pouvait me recevoir rapidement afin d’évaluer mes besoins. Je me suis sentie accueillie et surtout rassurée, quelqu’un pouvait m’écouter sans jugement. Je me suis présentée seule. J’avais besoin de voir le terrain avant d’en parler avec mon mari et de verbaliser des choses que je ne peux lui dire. J’ai constaté que c’est normal d’être dépassé par les événements et que de pouvoir parler de sa détresse librement est bénéfique. J’en suis ressortie avec le cœur plus léger. J’ai réalisé que j’ai besoin de ressources autour de moi afin de ne pas m’épuiser et ainsi retrouver ma joie de vivre, malgré la maladie.
Depuis cinq ans, mon mari et moi sommes actifs. Nous voyageons, donnons du temps à nos petits-enfants et participons aux activités de l’association. Notre retraite a connu un réajustement, mais nous sommes heureux.
Je me remercie d’avoir eu le courage d’avouer ma détresse et d’avoir demandé de l’aide.
Tel. : 819 693-1287
Site web : www.avoscotes.ca
Courriel: info@avoscotes.ca
Facebook: https://www.facebook.com/avoscotes.ca
Prochaine chronique : Un texte écrit par l’Association des personnes malentendantes de la Mauricie (APMM).
Toutes les chroniques sont disponibles sur Facebook : https://www.facebook.com/assocdescardiaques/
Chronique financée par : l’Appui Mauricie, Les proches aidants et INFO-AIDANT 1 855 852-7784 / www.lappui.org