La CAQ souhaite investir 40M$ dans la recherche sur les batteries électriques

La Coalition Avenir Québec souhaite réduire les GES et faire du Québec un leader en économie verte. Ce projet se réalisera notamment par l’investissement de 40M$ pour financer la création du Centre intégré sur les batteries électriques pour stimuler la filière batterie et l’innovation.

C’est ce qu’a annoncé François Legault lors de son passage à Bécancour ce mardi.  » Je veux qu’on participe au développement de la filière batterie. On a la chance d’avoir les minéraux nécessaires, comme le lithium, mais on ne doit pas se contenter d’exporter ces minéraux. On veut les transformer ici au Québec, et on veut construire la filière batterie ici même dans le Centre-du-Québec et en Mauricie « , a déclaré le premier ministre.

 » Si la CAQ est réélue, on va mettre 40 millions pour financer la création d’un centre de recherche sur les batteries électriques dans le projet de Vallée de la transition énergétique de Shawinigan-Trois-Rivières-Bécancour. On est en train de faire de la Mauricie et du Centre-du-Québec un des pôles importants de l’économie verte en Amérique du Nord « , a-t-il poursuivi.

 » Donald [Martel, député de Nicolet-Bécancour], avec Pierre Fitzgibbon entre autres, a tellement travaillé que les compagnies se chicanent presque pour réserver les terrains au Parc industriel de Bécancour. Il n’en reste presque plus. Ça me fait plaisir de voir ça et je pense que c’est une des plus belles réalisations de la CAQ depuis 4 ans d’avoir rempli ce parc « , a souligné M. Legault.   » Quand je vois des entreprises comme BASF ou GM réserver des terrains dans le Parc industriel de Bécancour, vous ne pouvez pas savoir combien ça me fait plaisir « , a-t-il ajouté.

 » Je suis vraiment content, on a travaillé le terrain très fort. Dans les 15 dernières années, avant qu’on soit au pouvoir, le Parc industriel avait perdu plus d’emplois qu’il en avait créé, malgré son étendue, les services, la voie ferrée, le port, l’autoroute 30 « , a expliqué Donald Martel.

 » En 4 ans, on a déjà emmené 4 ou 5 entreprises de plus, des projets majeurs, qui sont fonctionnelles. Je ne serais pas étonné de voir des investissements de l’ordre de 3 ou 4 milliards de dollars pour le Parc industriel pour le prochain mandat « , a conclu M. Martel.

Conjuguer environnement et prospérité

L’investissement prévu de 40M$ pour le centre de recherche s’inscrit sous le grand objectif de la CAQ de conjuguer environnement et prospérité, en éliminant l’émission de GES et en faisant du Québec un leader en économie verte.

Tout d’abord, Québec souhaite être carboneutre d’ici 2050.  » On va continuer d’émettre un peu de gaz à effet de serre, mais on va aussi en absorber « , a expliqué M. Legault.  » Pour atteindre les GES zéro en 2050, il faut agir dans cinq secteurs : les transports, l’industrie, les bâtiments, l’agriculture et les déchets. « 

Pour atteindre la carboneutralité, la CAQ mise sur l’électrification de l’économie du Québec.  » Ça va prendre beaucoup d’électricité pour remplacer les hydrocarbures. Pour vous donner une idée de l’électricité nécessaire pour atteindre la carboneutralité, en ce moment Hydro-Québec produit autour de 200 térawattheures par années. On évalue que, pour être à zéro GES en 2050, on va avoir besoin de 100 térawattheures de plus. C’est énorme « , a plaidé le premier ministre.

Afin de réussir cet exploit, la CAQ estime qu’il faudra augmenter notre efficacité énergétique, produire plus d’énergie éolienne, soit une augmentation souhaitée de l’ordre de 3000 mégawatts, ainsi que construire de nouveaux barrages hydroélectriques.

De plus, la CAQ veut investir 50 millions de dollars par année pour augmenter le nombre de bornes de recharge pour les véhicules électriques afin de tripler le nombre de bornes de niveau 2, passant de 6500 à 21 500, et de doubler le nombre de bornes rapides, passant de 1000 à 2200.

Finalement, la CAQ veut aider les entreprises à construire, au Québec, des autobus électriques, des camions électriques et des trains électriques.  » On veut aussi fabriquer au Québec de l’acier vert, de l’aluminium vert et de l’hydrogène vert « , a conclu le chef de la CAQ.