«Est-ce qu’on peut maintenir ce climat de tension sociale-là? Non!» – Éric Lord

Le candidat à la mairie de Trois-Rivières, Éric Lord, a présenté ses orientations en ce qui a trait à la sécurité routière. Après avoir entendu les citoyens dans le cadre des consultations publiques sur Vision zéro, il indique que cette approche a engendré une tension sociale sans précédent dans la communauté.

Le candidat est convaincu de l’importance de développer un projet de sécurité pour Trois-Rivières qui tiendra compte des préoccupations des citoyens.

«Après plus trois mois, l’étiquette Vision zéro a un caractère polarisé, que ce soit pour les bonnes ou les mauvaises raisons. D’un côté, il y a les gens qui sont pour et de l’autre, les gens contre. D’autres ont une mauvaise compréhension de ce dossier-là. Qu’est-ce qui est important? Adopter Vision zéro ou améliorer la sécurité routière à Trois-Rivières? Est-il toujours pertinent de conserver l’étiquette Vison zéro dans notre démarche d’améliorer la sécurité routière à Trois-Rivières? Poser la question, c’est y répondre. Si j’étais maire aujourd’hui, j’adresserais cette même question au conseil municipal», a-t-il d’abord confié.

«Pour ma part, il me semble important d’essayer de se doter d’un plan de sécurité qui nous ressemble, et qui nous assemble, et qui respecte la capacité de payer des citoyens. Les citoyens veulent avoir leur mot à dire dans les décisions qui sont prises et qui pourraient avoir un impact dans leur quotidien.»

Il a précisé que la Ville de Trois-Rivières doit d’abord procéder à une analyse fine réalisée par des experts pour identifier clairement les secteurs problématiques et pour proposer des mesures concrètes afin de réduire au maximum les risques d’accident et les pertes de vies humaines.

«Vision zéro est une boîte à outils et il peut y en avoir d’autres. On peut aussi développer notre propre initiative pour la sécurité routière. Il va y avoir une étude au niveau de la ville à propos de la sécurité routière, financée par le ministère des Transports, qui va s’échelonner sur les deux prochaines années. Je ne crois donc pas que l’on doive se précipiter à se lancer dans l’application immédiate de Vision zéro. Dans le processus d’analyse, je pense que les citoyens doivent avoir leur mot à dire. On doit identifier les rues et les zones problématiques.»

Selon son constat, le terme Vision zéro a beaucoup perdu de son lustre.

«Malheureusement, pour les bonnes ou mauvaises raisons, ce nom-là et ce concept-là est brulé. Les gens se sont polarisés sur ce nom-là et lorsqu’on l’enlève, tout le monde a des propositions intéressantes et c’est donc facile d’obtenir un consensus», explique-t-il.

«Une deuxième phase de consultations des citoyens et les groupes d’intérêts est essentielle. Comme élu, il faut être responsable et il faut regarder ce qui se passe dans notre communauté. Est-ce qu’on peut maintenir ce climat de tension sociale-là? Non! Il faut trouver des mesures pour l’atténuer», conclut-il.

Cette analyse devrait également identifier les zones sensibles telles que les écoles, les parcs et les résidences pour personnes âgées pour lesquelles une intervention particulière est requise.