Relations de presse et liberté d’expression à l’UQTR

LETTRE OUVERTE. Le 23 mars dernier, le conseil d’administration a adopté une nouvelle politique intitulée : Politique et cadre de gestion en matière de relations de presse.

L’intention générale qui se dégage de cette politique c’est la ferme volonté de centraliser au service des communications et au rectorat, supérieur hiérarchique, les relations avec la presse et la teneur du message diffusé. Dans le contexte du climat difficile des dernières années à l’UQTR, cette politique est rapidement apparue inacceptable à plusieurs professeurs de l’institution.

Le 28 mai, le conseil syndical du Syndicat des professeurs et des professeures de l’UQTR (SPPUQTR) a mandaté le comité exécutif de faire toutes les interventions nécessaires pour abroger cette politique qui, pour plusieurs, vient en contradiction avec l’article 5.02 de la convention collective des professeurs : 

Tout professeur est libre d’exprimer ses opinions personnelles à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Université sans préjudice aux droits et obligations rattachés à son statut.

Le professeur d’université doit toujours pouvoir exercer son droit de parole et de libre penseur. Cela fait partie de sa mission même de jouer son rôle critique face à la société.

Le professeur de l’UQTR doit pouvoir s’exprimer librement sur ses projets de recherche. Il doit pouvoir sensibiliser ses étudiants aux mouvements sociaux. Il doit pouvoir dénoncer les comportements inacceptables même si cette liberté l’amène à dénoncer les pratiques de gestion de son propre employeur.

Vouloir faire autrement, comme le prévoit la politique de gestion des relations de presse de l’UQTR, vise à centraliser et à contrôler le message et, éventuellement, à menacer de représailles ou de censure celui ou celle qui ne s’y conforme pas.  La gestion à huis clos et le manque de transparence n’ont jamais fait  bon ménage avec la liberté d’expression.

Le Syndicat des professeurs et des professeures de l’UQTR (SPPUQTR) a la ferme intention d’utiliser tous les moyens disponibles pour contester cette nouvelle politique, indigne d’une université et qui illustre trop bien la centralisation du pouvoir que l’UQTR a connue au cours des dernières années. Il faut autre chose pour l’UQTR de demain!

 

Ismaïl Biskri

Président

Syndicat des professeurs et des professeures de l’UQTR (SPPUQTR)