(OPINION) Non au Grand Prix de Trois-Rivières!

Trois-Rivières devrait cesser tout financement pour le Grand prix. La Ville dépenserait au-delà d’un million de dollars chaque année pour le Grand prix en subvention et travaux de toutes sortes, installation d’estrades, réparation de la piste, des murets, l’asphaltage, déplacement de barrières de béton ou de pneus et je ne sais quoi encore!

On sait que cette activité entraîne une émission importante de gaz à effet de serre en plus de la pollution par le bruit que doivent subir les personnes résidant près de la piste. Par-dessus le marché on nous apprend que la piscine de l’exposition sera fermée les deux fins de semaine du Grand prix. Il y a eu un mouvement à Montréal contre le Grand prix de formule 1, il y a donc une tendance de retirer du portrait touristique ce genre d’événement.

On nous dit que le GP3R génère des retombées économiques importantes, car on attire beaucoup de touristes durant la ou les deux fins de semaine du Grand Prix. Mais à quel prix?

Alors que certains services à la population sont sous-financés, prétextant manquer de moyens financiers, nous subventionnons généreusement le GP3R. Il est grand temps de revoir l’écosystème touristique en développant davantage le récréotourisme et en offrant des événements sportifs en cohérence avec la protection de l’environnement, de la vie près de la nature et de notre capacité de poursuivre le financement de certains événements. 

Faire la promotion de notre Ville en faisant connaître notre nature, nos forêts urbaines, notre fleuve et la rivière, promouvoir des activités de plein air en été comme en hiver avec des activités sportives qui n’émettent pas ou peu de GES. 

La route bleue, un chemin de Compostelle sur les rives, le glamping, offrir des excursions en nature dans nos parcs et nos forêts urbaines interconnectés et pourquoi pas avoir une compétition en vélo sur un circuit « Ville Verte » et une piste de glace pour le patin. Les citoyens développeraient la fierté d’habiter cette Ville. 

Toutes ces activités attireraient des touristes durant toute l’année. En bout de ligne les retombées économiques seraient réparties sur 52 semaines et pas seulement sur une ou deux fins de semaine et nous pourrions continuer de profiter de la piscine de l’expo qui doit fermer pendant les courses automobiles du GP3R.

Nous demandons à la Ville de respecter ses engagements. Elle a adopté une démarche de développement durable et rappelons-nous que le 18 décembre 2018 elle donnait son appui à la déclaration citoyenne d’urgence climatique. 

On sait qu’il y a beaucoup de créativité à Trois-Rivières. Il suffit que la Ville fasse connaître son intérêt à soutenir des projets visant à offrir aux touristes des activités saines, de plein air, ou en protection de l’environnement. 

Marcel Poirier