Le syndrome Céline Dion…ou Justin Bieber
Une prise de bec avec le frère de René Angelil, c’est inattendu dans une journée de travail.
Cela se passait à Laval. Je devais publier un texte annonçant l’arrivée d’un nouveau commerce. Le vendeur au journal me dit que son client et commerçant est nul autre que le frère de René Angelil.
On le sait, l’urgence pour un nouveau commerçant, c’est de se faire connaître. Il faut parler de son commerce le plus vite possible. Tout est bon pour un bon tapage publicitaire.
Le vendeur au journal et moi, on se parle rapidement. Trop rapidement! L’échange se fait entre deux appels.
Je comprends que le frère de René Angelil veut que je mentionne son nom dans l’article pour mousser la publicité de son commerce. Je m’exécute.
Erreur fatale! J’avais mal compris.
Le téléphone sonne
L’homme m’appelle après la publication de l’article. Il a autant de caractère que son frère René, c’est tout ce que je peux dire.
L’homme ne s’était toujours pas calmé lorsque, je ne me souviens plus pourquoi, j’ai eu le malheur de dire que je n’étais pas un fan de Céline Dion. J’avais jeté de l’huile sur le feu. Le frère de René Angelil a explosé.
« Comment pouvez-vous dire une chose pareille! » s’est-il écrié.
Pour comprendre la réaction de M. Angelil, il faut savoir qu’à l’époque, Céline Dion était en pleine ascension mondiale.
Je me rappelle avoir précisé à l’homme que j’admirais Céline. Imaginez, elle battait les Américains sur leur propre terrain! Par contre, je ne ressentais pas d’émotion lorsque j’écoutais ses chansons. Sauf quelques exceptions : « Ma chambre» écrite par Jean-Pierre Ferland ou « My heart will go on », chanson thème du film Titanic.
De son côté, M. Angelil n’arrivait pas à comprendre que je ne puisse pas aimer Céline Dion. C’était impossible pour lui. L’échange a duré, duré, duré. Mais nous avons fini par s’entendre. L’homme était tout simplement sous l’effet de la colère.
Justin Bieber
Là où je veux en venir, c’est que je comprends mal la réaction de certaines personnes qui traitent d’ignares ou de tout ce que vous voulez les gens qui ne partagent pas leurs goûts.
Sur YouTube, je lis des commentaires incroyables. Du genre : « Ceux qui aiment Justin Bieber sont des idiots! », « Ceux qui n’aiment pas le heavy metal ne connaissent rien à la musique», « Le rap n’est pas de la musique, qu’Eminem aille se faire enculer! » et j’en passe.
Des millions de gens sont heureux en écoutant Justin Bieber. Comment peut-on leur reprocher d’être heureux? Des millions de gens sont heureux en écoutant du heavy metal. Comment peut-on leur reprocher d’être heureux? Des millions de gens sont heureux en écoutant Céline Dion? Comment peut-on leur reprocher d’être heureux?
C’est comme dire à ces gens : « Vous êtes heureux, d’accord! Mais vous ne l’êtes pas de la bonne manière. Je vais vous montrer comment. »
Ça sent la dictature, vous ne trouvez pas?
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