Le sport comme moyen d’intégration au Québec
La pratique du sport peut constituer un puissant moyen d’intégration des citoyens issus de l’immigration dans la société québécoise et canadienne.
Depuis la nuit des temps, Il y a plus de 2500 avant notre ère, le savant grec Aristote préconisait en vue d’une éducation idéale des programmes pédagogiques étatiques, l’entraînement du corps par la gymnastique jusqu’à l’âge de 14 ans et, de 14 à 21 ans, l’exercice des arts libéraux et en particulier la musique. C’est dire l’intérêt du sport d’une manière générale pour l’être humain.
Les obstacles linguistiques et culturels dans le pays d’adoption sont généralement nombreux. Pour arriver à les surmonter efficacement sans trop de difficulté, le sport peut aider au quotidien, les nouveaux arrivants à une meilleure intégration et insertion dans leur nouvel environnement. En effet, de nos jours, l’activité sportive est devenue, avec l’avènement de l’économie du sport ou du sport business, une profession pour ceux qui en ont fait un métier. Il n’en demeure pas moins vrai que le sport reste un moyen de socialisation aussi bien dans son pays d’origine que d’accueil. Le sport constitue une activité humanisante et socialisante aux idéaux de tolérance et de fair play avec des objectifs extrêmement valorisants voire paradigmatiques.
Le sport peut servir aussi comme un tremplin pour une réussite dans la société .Parce qu’il peut aider à gagner sa vie et à devenir un point de repère pour d’autres`personnes qui aspirent à suivre les meilleurs exemples.
De nouveaux arrivants débarquant au Québec possèdent pour certains, comme héritage culturel à partager avec les citoyens qui les accueillent, la discipline sportive la plus pratiquée dans leur pays .Quoi de plus normal par exemple pour un Camerounais, Congolais, Colombien ou Brésilien qui arrive d’un pays ou la pratique du ballon rond ou soccer est devenue la première religion, avec l’avantage d’unifier le peuple et d’être au dessus de toutes les autres allégeances ou moyens de pression.
Moyen de socialisation, la pratique sportive initie à l’ordre exigé par la vie en société. Activité collective, le sport contribue à façonner le sentiment d’appartenance à la communauté, et donc à renforcer la cohésion du groupe. Activité de «détente», le sport a souvent été utilisé comme un excellent moyen de détourner les membres d’un groupe social des difficultés qu’ils subissent. Le sport permet de mettre beaucoup plus de valeurs dans la tête du nouvel arrivant.
Les néo-canadiens en risque d’exclusion s’inscrivent donc dans un processus de construction d’identité plurielle et différenciée grâce à la pratique du sport dans leur nouveau milieu de vie. Enfin, en tant qu’activité de loisir, l’exercice sportif tout comme le spectacle sportif offre une compensation aux contraintes du travail industriel en même temps qu’il est un moyen d’apprentissage et d’adaptation permanente aux exigences de la société industrielle. «Un succès sportif peut servir une nation autant qu’une victoire militaire», affirmait l’ancien président américain Gerald Ford. À notre tour, nous pouvons penser que l’intégration des immigrants grâce au sport est une possibilité à encourager. Puis qu’elle peut constituer aussi, un apport remarquable et non négligeable pour favoriser le rayonnement planétaire de son pays d’adoption. Cependant, le sport dont l’utilité social n’est pas niable, ne saurait devenir pour autant, l’ultime recours ou le dernier secret de l’intégration quand tout semble échouer ailleurs dans la politique d’insertion ou d’assimilation progressive des néo-canadiens au Québec.
Ferdinand Mayega
Trois-Rivières