Le CANOS déçu de l’augmentation du salaire minimum

OPINION. Le Carrefour d’aide aux non-syndiqué-es (CANOS) est déçu de l’annonce faite par le Ministre du Travail, Sam Hamad, concernant l’augmentation du salaire minimum.

Une augmentation de 0,20$ l’heure, soit 8,00$ bruts par semaine si on travaille 40 heures, creuse encore davantage le fossé entre le revenu de travail des employés au salaire minimum et le seuil de faible revenu avant impôts pour une personne seule qui s’établirait à 24 382$ pour 2015, aux dires du CANOS. (Statistique Canada)

Voilà un manque à gagner de 2 438$ par année, soit un écart de 100$ supplémentaire depuis l’an dernier.

«Les travailleurs au salaire minimum continuent de s’appauvrir ! C’est inconcevable qu’un gouvernement qui demande aux gens de se serrer la ceinture, qui diminue l’accessibilité des services publics continue de refuser aux bas salariés l’accès à un niveau de revenu décent!», souligne Marie-Josée Magny, directrice générale du CANOS.

«Aujourd’hui il annonce à des gens qui se lèvent chaque jour pour aller travailler, qu’ils doivent continuer à vivre la pauvreté malgré un travail à temps plein et qu’en plus ils verront augmenter le coût des services publics. Le salaire minimum ne coûte rien au gouvernement, bien au contraire, en augmentant le revenu des bas salariés à un niveau les sortant de la pauvreté, ils seraient plus en mesure de consommer des biens et des produits taxables, augmentant ainsi les revenus de l’État!»

Pour que le travail sorte de la pauvreté, le salaire minimum devrait atteindre 11,72$ l’heure en 2015.

«En négligeant d’améliorer les conditions de vie des travailleurs à bas salaires, maintenant, on ne fait que creuser d’année en année, le fossé les séparant d’un travail digne et d’un niveau de vie décent! Le Ministre a le culot de prétendre qu’on améliore le revenu de ces personnes, un manque de respect total envers des travailleuses et des travailleurs essentiels aux économies locales et régionales!», de conclure Madame Magny. Source: Carrefour d’aide aux non-syndiqué-es