Fondations : l’APCHQ apporte des précisions

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) tient à apporter «certaines précisions» quant au coût de la réparation des fondations des maisons touchées par les «évènements malheureux» de la pyrrhotite à Trois-Rivières. 

D’abord, il n’est pas possible de parler d’un coût précis pour la réparation de la fondation d’une maison touchée par la pyrrhotite puisque celui-ci peut varier en fonction d’une multitude de facteurs. En effet, les sommes investies peuvent être différentes en raison de la superficie de la maison, de son architecture, de l’envergure des réparations à effectuer, de la présence d’un garage, etc. Conclure à un prix uniforme n’est donc pas approprié.

L’APCHQ rappelle qu’elle ne gère plus la Garantie des maisons neuves (GMN) depuis 2013. Cependant, au cours des années où elle en assurait sa gestion, il est important de souligner que plusieurs maisons ont nécessité des investissements en réparation de moins de 100 000 $, malgré ce que laissent entendre les informations véhiculées ce matin dans un quotidien.

Travaux complexes

Par ailleurs, la GMN avait l’obligation légale d’offrir une solution clé en main tout en demeurant à l’intérieur des limites prévues au contrat de garantie, c’est-à-dire que l’entrepreneur devait effectuer l’ensemble des travaux. Cela incluait aussi l’obligation d’offrir les assurances responsabilités requises. La situation pouvait être différente pour un autoconstructeur qui pouvait, pour diminuer les coûts, s’occuper lui-même de certains travaux. De plus, la GMN a toujours exigé le respect de certains critères, dont l’expertise technique et la solidité financière, pour qu’un entrepreneur puisse se qualifier pour effectuer les travaux. Cela a donc permis de mieux protéger les bénéficiaires touchés.

De plus, en raison de l’ampleur et de la complexité des travaux effectués, qui consiste à soulever la maison avec l’aide de poutres et d’un système hydraulique, reconstruire entièrement la fondation et replacer la maison sur ces nouvelles fondations, il est irréaliste de penser que cela pouvait coûter au plus quelques dizaines de milliers de dollars.

Sinistre de la pyrrhotite

L’APCHQ tient à rappeler que la crise de la pyrrhotite est le plus grand sinistre qu’ait connu l’industrie de la construction au Québec. Bien que tout n’ait pas été parfait, l’Association est satisfaite puisque depuis le début, plus de 500 familles ont vu leur maison être réparée par la GMN, pour un total investi de plus de 60 M $. En vertu d’un jugement rendu en juin 2014, il a été reconnu que les responsables de ce sinistre sont ceux qui ont fourni le béton ainsi que les firmes d’ingénieurs. Les entrepreneurs en construction résidentielle ne sont donc pas responsables de ce sinistre.