Un pilote de Snowbirds accusé d’agression sexuelle après un incident à Barrie

OTTAWA — Le major Steve Hurlbut, pilote de Snowbirds, a été accusé d’agression sexuelle après un incident présumé à Barrie, en Ontario, la semaine dernière.

Le bureau du Grand Prévôt des Forces canadiennes a déclaré avoir ouvert une enquête mercredi dernier. Un avis aux médias des commandants des 1re et 2e Divisions aériennes du Canada samedi ne faisait aucune mention d’accusations et ne nommait pas la personne impliquée.

Les Snowbirds ont participé au salon aéronautique de Barrie les 10 et 11 juin. Ils devaient également se produire à Moncton, au Nouveau-Brunswick, dimanche, mais les avions ont été cloués au sol en raison du mauvais temps.

La police militaire a porté l’accusation samedi, mais un porte-parole a soutenu qu’elle n’avait pu être certifiée par un tribunal civil avant lundi.

Les responsables ont indiqué durant la fin de semaine que la personne affectée par les gestes allégués est un autre membre des Forces armées.

Le major Hurlbut a volé en solo sur le Jet 9 pour l’équipe de neuf avions. Son avion sera cloué au sol jusqu’à ce qu’un autre pilote ait la formation nécessaire pour prendre le relais. Le ministère de la Défense nationale a déclaré que le pilote avait été réaffecté à des tâches non opérationnelles à la 15e Escadre Moose Jaw.

L’armée affirme que l’affaire a maintenant été confiée à la justice civile. Il s’agit là d’une démarche visant à respecter les recommandations du rapport remis l’an dernier par l’ancienne juge à la Cour suprême Louise Arbour concernant la gestion des cas d’inconduite sexuelle. La juge Arbour avait appelé le gouvernement fédéral à s’assurer que l’armée n’avait pas compétence sur les cas d’agression sexuelle, après une série de scandales d’inconduite sexuelle impliquant des officiers de haut rang.

L’armée a déclaré le mois dernier qu’elle avait renvoyé 93 cas d’infractions sexuelles criminelles à la police civile depuis décembre 2021, et que 64 de ces cas faisaient l’objet d’une enquête.

De plus, 97 autres cas signalés à la police militaire n’ont pas été transmis à une autre force.