Travailleur blessé sur la voie publique à Plessisville: planification déficiente

MONTRÉAL — La CNESST conclut que c’est une planification déficiente des travaux sur la voie publique qui a exposé un travailleur à un danger de heurt par un véhicule — ce qui lui a effectivement causé des blessures graves.

Dans son rapport publié lundi, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) identifie ce manque de planification des travaux comme une des causes des blessures infligées à un travailleur à l’emploi d’une entreprise privée de construction, à Plessisville, le 6 septembre 2023.

«Au moment de l’accident, aucune signalisation n’est en place, mis à part la présence d’une barre d’éclairage sur le véhicule effectuant les travaux», souligne la CNESST dans son rapport.

Ce travailleur, accompagné d’un autre travailleur, devait effectuer des travaux en lien avec un regard d’égout sur la voie publique.

La camionnette avait été placée en aval de l’aire de travail. Elle était munie d’une barre d’éclairage qui était allumée, avec des phares arrière en mode clignotant.

Le premier travailleur était descendu dans l’égout afin de constater les travaux à y effectuer, pendant que son collègue, dos à la circulation, s’affairait à préparer les outils placés dans la caisse de la camionnette.

C’est à ce moment que le travailleur qui préparait les outils a été heurté par une voiture, le blessant gravement.

«En l’absence d’une planification adéquate des travaux, incluant une signalisation préalable à l’aire de travail, le travailleur est directement exposé à la circulation routière sur la rue Saint-Calixte et donc à un danger de heurt», conclut la CNESST.

Une deuxième cause est identifiée dans le rapport: «le travailleur est heurté alors qu’il se trouve dans la trajectoire du véhicule automobile empruntant la voie ouverte à la circulation en direction nord-est».

La Commission souligne que «les travailleurs affectés à l’installation de la signalisation doivent être formés à cet égard».

L’Association québécoise des transports offre des formations sur l’installation de la signalisation de chantiers routiers et sur la supervision de la signalisation de travaux de chantiers routiers, note-t-on dans le rapport.

L’une ou l’autre de ces formations est d’ailleurs exigée par le ministère des Transports lors de travaux sur son réseau routier ou autoroutier, souligne la CNESST dans son rapport.

Or, aucun des deux travailleurs présents le jour de l’accident n’avait suivi ces formations «ou toute autre formation en la matière», note-t-on dans le rapport de la CNESST.

Des recommandations ont été formulées aux unions municipales portant sur l’information à donner à leurs membres comme gestionnaires de voies publiques. Aussi, les conclusions de l’enquête de la CNESST seront transmises à des associations patronales de l’industrie de la construction.