Secteur public: la négociation du SPGQ à un point tournant

MONTRÉAL — La négociation du Syndicat des professionnels du gouvernement arrive à un point tournant, alors qu’il se donne deux semaines pour tenter de «dénouer l’impasse» qui persiste avec Québec.

Le SPGQ discute actuellement des services essentiels à maintenir, en cas de grève, et décidera ensuite de la suite des choses, a indiqué en entrevue mardi son président, Guillaume Bouvrette.

Le SPGQ, qui représente 25 000 professionnels à l’emploi des différents ministères québécois, détient deux mandats de grève différents depuis l’automne dernier: le premier en est un de grève de soir, de nuit et de jours fériés; le second en est un de grève qui pourrait se décliner en minutes, en heures, en jours, voire illimitée.

«D’ici le 24 mai on souhaite avoir conclu toutes les ententes de services essentiels. Ça laisse quand même un deux semaines, grosso modo, à la table de négociation pour tenter de dénouer l’impasse. Par la suite, on devra l’envisager», a lancé M. Bouvrette.

Les dernières discussions avec la partie patronale ont fait ressortir deux points d’achoppement, portant sur les horaires, rapporte le dirigeant syndical. 

Le gouvernement du Québec veut obtenir davantage de flexibilité de la part des professionnels, comme il l’a demandé aux autres employés de l’État, afin de répondre aux besoins.

«Mais on pense que sincèrement, s’il y avait une volonté de régler, de la part du gouvernement, nous on est prêt à trouver des solutions pour mettre en place la flexibilité qui est demandée sur les horaires de travail», ajoute M. Bouvrette.

Sur la question du télétravail — un point fort important pour les professionnels — M. Bouvrette rapporte avoir «progressé», en ce sens que le principe serait inscrit dans une lettre d’entente annexée à la future convention collective.

Le SPGQ est toujours en conciliation; les discussions ne sont pas rompues avec le gouvernement. «Les prochains jours ou prochaines semaines à très court terme nous indiqueront si on est dans une impasse ou pas.»

M. Bouvrette affirme que le SPGQ est «en discussion constante» avec le Syndicat de la fonction publique et parapublique (SFPQ) — l’autre grand syndicat de fonctionnaires qui n’a toujours pas renouvelé sa convention collective, échue le 31 mars 2023.

Le SFPQ va bientôt commencer à consulter ses 27 000 membres sur un mandat de moyens de pression lourds pouvant aller à la grève illimitée.