Ports en Colombie-Britannique: Ottawa doit rester prudent, selon un chercheur

VANCOUVER — Un spécialiste des syndicats espère que le gouvernement fédéral ne se précipitera pas pour intervenir dans le conflit portuaire de la Colombie-Britannique, même si les membres du syndicat rejettent vendredi une entente de principe avec les employeurs.

L’International Longshore and Warehouse Union Canada conclut le vote de deux jours à 18 heures, après une période tumultueuse marquée par la fermeture pendant 13 jours de plus de 30 terminaux portuaires et autres sites le mois dernier.

Le professeur associé de l’Université McGill, Barry Eidlin, croit qu’il vaut mieux que le gouvernement fédéral laisse le différend se résoudre à la table des négociations, quel que soit le résultat du vote.

Il dit que la perspective d’une intervention fédérale représente «retour à une époque révolue», où les droits fondamentaux des travailleurs n’étaient pas respectés.

Le contrat de principe entre le syndicat et l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique a été annoncé dimanche, un jour après que le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, eut ordonné au Conseil canadien des relations industrielles d’imposer un accord ou un arbitrage exécutoire s’il décidait qu’une résolution négociée n’est pas possible.

Les dirigeants syndicaux affirment que les principales préoccupations des travailleurs concernent l’automatisation et la sous-traitance des travaux de maintenance, qui présentent tous deux des défis fondamentaux pour l’avenir des emplois portuaires.

La grève du 1er au 13 juillet a pris fin lorsqu’un précédent accord de principe a été conclu, mais les membres du syndicat l’avaient rejeté lors d’un vote le 28 juillet, amenant le ministre O’Reagan à demander l’implication du conseil des relations industrielles.